
Partout en France, 21 mairies ont hissé le drapeau palestinien lundi, bravant ainsi une interdiction du gouvernement. Le geste est intervenu quelques heures avant que le président Emmanuel
Macron n’annonce officiellement, à l’Assemblée générale de l’ONU à New York, la reconnaissance d’un État palestinien — une décision saluée par une partie de la gauche française mais critiquée par Israël et par la droite.
Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, également chef du parti Les Républicains, avait donné des consignes fermes aux préfets pour bloquer ces initiatives. Selon son ministère, les institutions publiques doivent rester neutres, et les maires qui décident d’arborer ce drapeau pourraient être traduits devant les tribunaux.
Plusieurs élus locaux ont néanmoins ignoré l’ordre. À Nantes, la maire socialiste Johanna Rolland a écrit sur X : « Ce soir, le président annoncera à l’ONU la reconnaissance de l’État de Palestine. Nantes soutient cette décision historique de la République française en hissant le drapeau palestinien pour la journée. »
À Saint-Denis, en région parisienne, une cérémonie de lever de drapeau a attiré l’attention nationale. Le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, y a assisté et a qualifié ce geste de « signe de solidarité avec cette décision », appelant Macron à revenir sur l’ordre du ministre de l’Intérieur. Plusieurs autres communes de banlieue parisienne dirigées par la gauche ont suivi le mouvement.
Pour les partisans de l’initiative, il s’agissait d’un « jour historique pour la paix ». Le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot a toutefois tenu un discours plus prudent, mettant en garde contre toute récupération partisane. « Plus que jamais, nous devons être unis pour être forts, » a-t-il déclaré à la télévision.
À Paris, dimanche soir, la Tour Eiffel s’est illuminée de symboles forts : les drapeaux israélien et palestinien, ainsi qu’une colombe et une branche d’olivier, projetés ensemble sur le monument. La maire de Paris, Anne Hidalgo, a décrit ce moment comme une réaffirmation de l’engagement de la capitale en faveur de la paix et de la solution à deux États. Foto-Makbula Nassar, Wikimedia commons.

















































































































































































