Le CIO a annoncé, mercredi, l'attribution des Jeux d'hiver 2030 aux Alpes françaises. Une attribution "sous conditions" compte tenu de la situation politique en France.
Le Comité international olympique (CIO) a attribué, mercredi 24 juillet, "sous conditions" financières, les JO d'hiver de 2030 aux Alpes françaises, soit une deuxième édition olympique en six ans pour le pays après les Jeux d'été qui s'ouvrent vendredi à Paris.
Seule en lice depuis qu'elle a supplanté en novembre 2023 la Suède et la Suisse, la France "organisera les 26e Jeux d'hiver" sous réserve de fournir les garanties financières de l'État et des régions, a annoncé le président du CIO Thomas Bach, sans détailler le résultat du scrutin.
Alors que l'actuel gouvernement est chargé des "affaires courantes", le futur Premier ministre devra fournir au CIO la garantie de l'État "avant le 1er octobre", a avancé Thomas Bach. Cette garantie devra être ratifiée par le Parlement "au plus tard le 1er mars".
L'instance a voté dans la foulée d'une intervention du président de la République Emmanuel Macron, venu en personne défendre la candidature de la France, à deux jours de l'ouverture des JO d'été à Paris.
"Je confirme mon engagement et mon engagement total et l'engagement total de la nation française", a-t-il dit, en anglais, ajoutant qu'il allait "demander au prochain Premier ministre non seulement d'inclure cette garantie mais aussi de promulguer une loi olympique".
Du fait de la récente dissolution et du résultat des élections, la garantie financière qui doit compléter le dossier du CIO, et doit émaner du Premier ministre, n'a pas pu être apportée par la France.
Le président du CIO, Thomas Bach, avait prévenu mardi soir qu'il ne pourrait y avoir, comme initialement prévu il y a quelques semaines, de vote inconditionnel "sans garantie confirmée". Et le vice-président du CIO, John Coates, a prévenu, mercredi, que le CIO ne signerait "pas le contrat de ville hôte jusqu'à ce que les garanties soient reçues".
Après le vote, Emmanuel Macron est revenu à la tribune afin de remercier les membres du CIO pour "la confiance témoignée aujourd'hui par (leurs) votes" et "redire avec beaucoup de détermination le fait que nous serons là, au rendez-vous".
Il avait indiqué, mardi, qu'il n'avait pas l'intention de nommer de nouveau gouvernement avant la fin des Jeux olympiques.
Avant son intervention, les présidents des régions Rhône-Alpes-Auvergne et Provence-Alpes-Côte d'Azur, Laurent Wauquiez et Renaud Muselier, avaient présenté le dossier. Foto-Olga Rithme, Wikimedia commons.