Le Comité International Olympique (CIO) a annoncé mercredi soir avoir retenu uniquement la candidature des Alpes françaises pour l'organisation des Jeux Olympiques d'Hiver en 2030, ainsi
que celle de Salt Lake City pour 2034.
La Suisse, candidate pour ces deux éditions sans succès, est désormais en "dialogue privilégié" pour les JO de 2038, selon Karl Stoss, président de la commission chargée des futures hôtes des Jeux d'Hiver au sein du CIO.
Cette décision de la commission exécutive du CIO, prise lors d'une réunion à Paris, élève la France du statut de "partie intéressée" à "hôte potentiel" de la compétition, alors que Paris accueillera déjà les Jeux d'été dans huit mois.
Les Alpes françaises, ayant soumis leur candidature l'été dernier simultanément à la Suisse et à la Suède depuis février, devront passer par plusieurs mois d'évaluation détaillée concernant les sites, l'impact environnemental, le financement et le soutien politique.
Le projet prévoit l'utilisation de 95 % de sites existants, s'étendant de Nice au Grand Bornand, avec des centres majeurs de ski alpin à Courchevel-Méribel et à Val d'Isère, le ski de fond à La Clusaz, et un village olympique à Nice, où se dérouleront également les épreuves de patinage.
Si le CIO estime les garanties françaises suffisantes, il recommandera la France comme hôte des JO de 2030 lors d'une session l'an prochain, en dehors de la France pour éviter un conflit avec les JO-2024 de Paris.
Une éventualité de renvoi de la candidature en "dialogue permanent" est peu probable, à moins de sept ans de la compétition, sauf si le dossier français est jugé insatisfaisant.
Cette procédure, utilisée pour la deuxième fois après l'attribution des JO-2032 à Brisbane, vise à réduire considérablement les coûts de candidature, à éviter le rejet public d'un vote et à maintenir un vivier permanent de candidats potentiels.
Néanmoins, des voix écologistes s'opposent au projet, dénonçant la destruction environnementale et les défis climatiques que posent les sports d'hiver. Certains militants critiquent également le manque de concertation et la précipitation dans la prise de décision. Foto-Wikimedia commons.