En septembre 2024, les Jeux olympiques de Paris laisseront un héritage matériel significatif. La ministre de l'Enseignement supérieur, Sylvie Retailleau, a annoncé le 26 octobre dans Le Parisien
qu'après la compétition internationale, 1 667 unités de logement précédemment utilisées pour héberger les athlètes et les journalistes pendant les Jeux olympiques de Paris seront réaffectées à des logements étudiants. Au total, 80 % de ces unités se trouvent dans le département de la Seine-Saint-Denis, juste au nord de Paris, tandis que les autres unités sont situées à Villeneuve-d'Ascq, dans la région métropolitaine de Lille, dans le nord de la France.
La gestion de ce logement sera confiée à des organismes privés, en particulier des associations de logements sociaux, plutôt qu'aux centres régionaux des œuvres universitaires et scolaires (CROUS), selon des sources proches de la ministre, qui ont partagé ces informations avec Le Monde.
Cette évolution inattendue suffira-t-elle à redorer quelque peu l'image olympique auprès des étudiants ? Au printemps 2023, les autorités éducatives avaient été sollicitées par le Comité d'organisation des Jeux olympiques pour libérer 3 000 des 22 000 unités universitaires des résidences étudiantes de la région parisienne pendant l'événement, déplaçant ainsi les locataires habituels. Cette initiative a été interrompue par le tribunal administratif de Paris, qui a jugé qu'il n'était pas permis au CROUS de "préempter l'organisation de la vacance de ces logements". Conformément aux dispositions de la loi du 26 mars 2018 relative aux préparatifs de l'événement, seules les chambres vacantes le 1er juillet 2024 peuvent être proposées au Comité.
Le CROUS de Paris a fait appel auprès du Conseil d'État, une procédure qui est actuellement en attente, comme l'a confirmé le CROUS, qui a décliné de fournir des détails spécifiques concernant les arguments avancés. Dans l'intervalle, le ministère estime que le juge n'a pas invalidé le principe lui-même, mais plutôt sa mise en œuvre, en affirmant que "tout sera fait conformément aux règles de la loi".
Aide forfaitaire de 100 €
La ministre a également confirmé qu'un maximum de 2 200 étudiants seront relogés. Ces étudiants seront hébergés au plus près de leur lieu d'études et recevront une indemnité forfaitaire de 100 €. De plus, chacun des étudiants concernés recevra deux billets pour des événements olympiques. Photo by Anne Jea., Wikimedia commons.