
Après que la Russie a lancé son bombardement le plus intense contre l’Ukraine depuis le début de la guerre, l’ancien président américain Donald Trump menace d’imposer de nouvelles
sanctions à Moscou.
Les attaques de dimanche ont été dévastatrices : quatre personnes ont été tuées, dont une mère et son bébé. Pour la première fois, le principal bâtiment gouvernemental de Kyiv a également été endommagé. Selon l’Ukraine, l’assaut a impliqué plus de 800 drones et une douzaine de missiles.
S’exprimant après les frappes, Trump a déclaré aux journalistes qu’il n’était « pas satisfait de toute cette situation » et a laissé entendre qu’il était prêt à passer à une « deuxième phase » de sanctions contre la Russie. Mais il n’a pas précisé ce que cela impliquerait. Ce n’est pas la première fois que Trump menace de mesures plus sévères : par le passé, il avait fixé des lignes rouges et adressé des avertissements à Poutine, sans suite concrète.
Le secrétaire américain au Trésor, Scott Bessent, plaide lui aussi pour un durcissement économique. Dans une interview accordée à NBC, il a affirmé que si les pays européens renforçaient les sanctions — notamment en ciblant les nations qui continuent d’acheter du pétrole russe — l’économie russe pourrait s’effondrer totalement, ce qui finirait par contraindre Poutine à négocier.
Pour l’instant, la mesure la plus agressive de Washington a été un tarif douanier de 50 % sur les importations en provenance de l’Inde, en représailles à ses achats persistants de pétrole russe. Trump a évoqué l’idée d’étendre ces sanctions secondaires à d’autres pays, mais il n’est pas encore passé à l’action.
Des dirigeants européens doivent se rendre à Washington cette semaine pour discuter des prochaines étapes. Trump a également laissé entendre qu’il pourrait s’entretenir directement avec Poutine dans les jours à venir.
De son côté, le président ukrainien Volodymyr Zelensky exhorte l’Europe à couper complètement ses liens avec l’énergie russe. Il a salué la stratégie tarifaire de Trump, estimant que c’est « la bonne idée » pour priver Moscou de ses revenus.
Depuis le lancement de son invasion à grande échelle en mars 2022, la Russie a engrangé près de 1 000 milliards de dollars grâce aux ventes de pétrole et de gaz, selon des chercheurs indépendants. La Chine et l’Inde restent ses principaux clients, tandis que l’Union européenne a réduit sa dépendance mais ne prévoit pas de cesser totalement ses importations d’ici 2027.
Malgré la pression des sanctions, Moscou cherche à renforcer ses partenariats ailleurs. La semaine dernière, la Russie et la Chine ont annoncé leur intention d’augmenter les livraisons de gaz. Parallèlement, l’alliance OPEP+ — qui regroupe les pays producteurs de pétrole, dont la Russie — a décidé d’accroître sa production, une mesure qui pourrait faire baisser les prix mondiaux du pétrole et compliquer les efforts occidentaux pour affaiblir l’économie russe. Foto-Gage Skidmore from Surprise, AZ, United States of America, Wikimedia commons.

















































































































































































