Renault a confirmé dimanche avoir été approché par le gouvernement français pour étudier la possibilité de fabriquer des drones en Ukraine. Toutefois, l'entreprise a souligné qu'aucune
décision officielle n'avait encore été prise.
« Le ministère des Armées nous a contactés. Des discussions ont eu lieu, mais aucune décision n’a été arrêtée à ce stade, car nous attendons encore des précisions de la part du ministère », a déclaré un porte-parole de Renault à l’Agence France-Presse (AFP).
Plus tôt, la chaîne française Franceinfo avait rapporté — sans citer de sources — que Renault envisageait d’implanter des installations de production de drones en Ukraine, potentiellement « à des dizaines ou des centaines de kilomètres de la ligne de front ».
L’Ukraine dépend de plus en plus des drones dans sa défense face aux forces russes. Le 1er juin, le pays a déployé plus de 100 drones dans une attaque coordonnée contre des avions militaires russes en territoire russe, une opération baptisée « Toile d’Araignée ».
Ce développement fait suite aux déclarations du ministre français des Armées, Sébastien Lecornu, qui a affirmé vendredi qu’un grand constructeur automobile français allait s’associer à une entreprise de défense française pour établir des chaînes de production de drones en Ukraine. Bien que Lecornu n’ait pas nommé Renault, il a confirmé que cette initiative visait à soutenir la défense ukrainienne tout en renforçant l’expérience opérationnelle des forces armées françaises.
Selon Lecornu, les forces ukrainiennes surpassent actuellement leurs homologues françaises en matière d’utilisation et d’innovation dans le domaine des drones.
L’État français détient une participation de 15 % dans Renault.