Le gouvernement suédois a décidé de procéder à l'extradition d'un citoyen turc âgé de 35 ans vers la Turquie. Cet individu a été condamné en Turquie pour trafic de drogue, mais il affirme être
ciblé par les autorités turques en raison de son soutien au PKK. Cette décision soulève la question de l'adhésion de la Suède à l'OTAN.
Le ministère suédois de la Justice a annoncé : "Le gouvernement a décidé d'accorder une extradition depuis la Suède d'un citoyen turc de 35 ans." Ce citoyen prétend être visé par le gouvernement turc en raison de ses sympathies envers le PKK.
Une fois le ministère turc de la Justice informé, le gouvernement suédois disposera de quatre semaines pour exécuter l'extradition.
Cet homme de 35 ans a été condamné en Turquie en 2014 à plus de quatre ans de prison pour avoir transporté du cannabis dans un sac, selon une décision de la Cour suprême suédoise qui a donné son feu vert à l'extradition début juin, estimant qu'aucun obstacle ne s'y opposait.
Ankara demande l'extradition de nombreux militants
Après avoir bénéficié d'une libération conditionnelle, il s'était installé en Suède, mais avait été arrêté en août à la demande du parquet turc, qui exigeait qu'il purge le reste de sa peine. L'individu affirme être ciblé par les autorités turques en raison de son soutien au PKK.
Depuis treize mois, la Turquie bloque l'entrée de la Suède dans l'OTAN, reprochant à ce pays sa clémence envers les militants kurdes qu'il accueille sur son sol. Ankara réclame l'extradition de dizaines de militants résidant en Suède et les qualifie de "terroristes".
L'exécutif suédois considère cette demande comme impossible à satisfaire, les tribunaux indépendants ayant le dernier mot dans ces affaires. Foto-DOD photo by U.S. Air Force Master Sgt. Jerry Morrison, Wikimedia commons.