Les températures moyennes mondiales enregistrées en ce début de juin 2023 battent les précédents records avec une "marge substantielle". Le Monde avec AFP Publié aujourd'hui à 13h07,
modifié à 17h57 Temps de lecture 2 min Ajouter à vos sélections Partager Sur la plage de Blackpool, dans le nord-ouest de l'Angleterre, le 14 juin 2023. Sur la plage de Blackpool, dans le nord-ouest de l'Angleterre, le 14 juin 2023. OLI SCARFF / AFP "Le monde vient de connaître son début de juin le plus chaud jamais enregistré, après un mois de mai qui était seulement 0,1 °C plus frais que le record", a annoncé jeudi 15 juin Samantha Burgess, directrice adjointe du service européen Copernicus sur le changement climatique (C3S), dans un communiqué.
"Ces températures moyennes de l'air à la surface de la planète pour les premiers jours de juin sont les plus élevées enregistrées dans l'ensemble de données de réanalyse atmosphérique ERA5 pour un début de juin, et de manière substantielle", rapporte Copernicus, dont les données remontent pour certaines à 1950.
"Ce n'est pas surprenant car il y a une tendance à l'augmentation" des températures, et "nous savions que lorsqu'un événement comme El Niño se développe, cela a tendance à faire monter les températures de plusieurs degrés", a commenté François-Marie Bréon, directeur adjoint du Laboratoire des sciences du climat et de l'environnement. La publication de ces relevés survient alors que le phénomène météorologique El Niño, généralement associé à une augmentation des températures mondiales, a officiellement commencé, rappelle Copernicus.
"Chaque fraction de degré compte" Copernicus a également récemment annoncé que la surface des océans venait de connaître son mois de mai le plus chaud jamais enregistré. "Si une année est particulièrement chaude, ce n'est pas nécessairement significatif, mais ce qui est certain, c'est cette tendance lourde qui montre une augmentation des températures d'environ deux dixièmes de degré par décennie", souligne François-Marie Bréon.
Copernicus rappelle également qu'en ce début de juin, les températures mondiales ont dépassé les niveaux préindustriels de plus de 1,5 °C, qui est l'objectif de réchauffement le plus ambitieux de l'accord de Paris de 2015. C'est la première fois que cette limite est franchie en juin, mais elle l'a déjà été à plusieurs reprises en hiver et au printemps ces dernières années. L'accord de Paris vise à maintenir l'augmentation de la température moyenne mondiale "bien en dessous de 2 °C" et à poursuivre les efforts pour la limiter à 1,5 °C. Foto-Eric T Gunther, Wikimedia commons.