Le nombre d'immigrants expulsés des pays de l'Union européenne a augmenté de 29% au deuxième trimestre de 2023, principalement renvoyés de France et d'Allemagne, a annoncé vendredi
l'agence statistique Eurostat, alors que le bloc tente de maîtriser les arrivées exceptionnellement élevées.
Sur les 105 865 citoyens non-UE qui ont été priés de quitter un pays de l'UE, 26 600 ont été expulsés vers un autre pays, soit une augmentation de 29 % par rapport au deuxième trimestre de l'année dernière.
Ces chiffres comprennent les personnes renvoyées dans d'autres pays de l'UE, mais une majorité de 76 % ont été envoyées en dehors des frontières du bloc, a déclaré Eurostat.
Les Géorgiens représentaient la plus grande partie des expulsions, à hauteur de 9 %, suivis des Albanais à 8 %, des Moldaves et des Turcs à 5 % chacun, et des Indiens à 4 %, selon les données.
L'UE est confrontée à des vagues massives d'arrivées légales et illégales, un problème qui a incité l'Allemagne à annoncer de nouveaux contrôles aux frontières avec la Pologne et la République tchèque, normalement situées dans la zone de libre circulation de l'Europe.
L'Allemagne a expulsé le plus grand nombre de citoyens non-UE au cours du trimestre, avec 3 805 personnes renvoyées vers un autre pays, suivie de la France avec 3 005 personnes et de la Suède avec 2 690 personnes, a indiqué Eurostat.
Mercredi, l'UE a conclu un accord sur la manière de gérer l'immigration irrégulière en période d'arrivées exceptionnellement élevées, franchissant ainsi une étape vers la refonte des règles de demande d'asile et de migration du bloc.