Le ministre français des Finances, Éric Lombard, a appelé à la prolongation des négociations commerciales en cours entre l’Union européenne et les États-Unis, qui doivent actuellement s’achever le 9 juillet. Lombard a souligné l’importance de parvenir à un accord solide et équilibré plutôt que de se précipiter pour respecter le délai.
Les discussions sont soumises à une pression croissante, le président américain Donald Trump ayant averti qu’un échec pourrait entraîner une hausse des droits de douane américains sur un large éventail d’exportations européennes, notamment les automobiles et les produits pharmaceutiques.
Les négociations ont progressé lentement, et des sources proches du dossier ont confié à Reuters que de nombreux responsables européens s’attendent désormais à ce que le tarif « réciproque » de 10 % imposé par Washington en avril serve de point de départ à tout accord éventuel.
« Je crois que nous parviendrons à un accord avec les Américains », a déclaré Lombard dans un entretien accordé à La Tribune Dimanche. « Mais concernant le calendrier, je préférerais un report. Un bon accord vaut mieux qu’un accord faible conclu avant le 9 juillet. »
Le secrétaire américain au Trésor, Scott Bessent, avait auparavant laissé entendre que les délais pourraient être prolongés pour les pays négociant de bonne foi, suggérant une certaine souplesse dans l’approche de Washington.
Le président français Emmanuel Macron a également exprimé le souhait d’un accord rapide et pragmatique, tout en soulignant que la France rejetterait tout accord déséquilibré. Les dirigeants européens ont discuté d’une nouvelle proposition américaine lors d’un sommet jeudi dernier, bien que la Commission européenne n’ait pas encore divulgué ses détails.
Lombard a également souligné que le commerce de l’énergie pourrait jouer un rôle dans l’accord, suggérant que l’UE pourrait augmenter ses importations de gaz naturel américain comme alternative aux sources d’énergie russes. Foto-Jacques Paquier, Wikimedia commons.