Le président français Emmanuel Macron a déclaré lundi que le Hamas ne devait jouer aucun rôle dans la gouvernance de la bande de Gaza une fois la guerre actuelle avec Israël terminée.
Lors d’une visite au Caire, Macron a souligné sa ferme opposition à tout déplacement forcé des Palestiniens et a exprimé son soutien à un plan de reconstruction de Gaza soutenu par la Ligue arabe. Cette position contraste avec une proposition controversée des États-Unis qui suggérait de relocaliser les Gazaouis ailleurs.
Aux côtés du président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, Macron a salué le plan de la Ligue arabe comme une « voie réaliste » pour reconstruire Gaza et établir une nouvelle direction palestinienne. Il a déclaré que la future gouvernance devrait être assurée par l’Autorité palestinienne, basée en Cisjordanie et dominée par le rival politique du Hamas, le Fatah.
« Le Hamas ne doit jouer aucun rôle dans cette gouvernance et ne doit plus représenter une menace pour Israël », a affirmé Macron.
Israël a juré d’éliminer le Hamas à la suite de l’attaque du 7 octobre 2023, qui a déclenché un conflit désormais vieux de 19 mois. Bien que le Hamas ait récemment exprimé sa volonté de se retirer de la gouvernance de Gaza, Israël reste catégoriquement opposé à toute implication future du groupe.
Depuis la reprise des opérations militaires par Israël le 18 mars après un cessez-le-feu de deux mois, plus de 1 390 Palestiniens ont été tués, selon le ministère de la Santé de Gaza. Macron a condamné les nouvelles frappes israéliennes, avertissant qu’elles ne feraient qu’aggraver la crise.
Macron et Sissi ont tous deux appelé à un retour immédiat au cessez-le-feu et à la réouverture de l’accès humanitaire à Gaza. La précédente trêve avait échoué en raison de désaccords sur son prolongement.
Le sommet du Caire, qui incluait également le roi Abdallah II de Jordanie, s’est concentré sur l’aide humanitaire et les efforts de reconstruction. Les dirigeants ont réaffirmé leur opposition au déplacement des Gazaouis et à toute annexion potentielle de Gaza ou de la Cisjordanie, territoires occupés par Israël depuis 1967.
Macron a qualifié le plan de reconstruction de la Ligue arabe de « voie réaliste » respectant le droit des Palestiniens à rester sur leur terre.
Sissi a insisté sur le fait que la véritable paix ne viendra qu’avec une résolution équitable de la cause palestinienne, tandis que le roi Abdallah a réitéré son soutien à une solution à deux États — un État palestinien coexistant aux côtés d’Israël. Foto-Jacques Paquier, Wikimedia commons.