Les chauffeurs de taxi français exhortent le gouvernement à fournir une compensation pour les pertes de revenus importantes subies pendant les Jeux Olympiques en raison des perturbations
du trafic. Dans une lettre au ministère des Transports, les syndicats de taxis ont décrit les Jeux comme étant "très décevants", soulignant que les restrictions de circulation et les fermetures de sites ont entravé leur capacité de travailler. Ils ont demandé un fonds de compensation pour couvrir la période de sept mois affectée par l'événement.
Jeudi, les chauffeurs de taxi ont appelé à une intervention gouvernementale alors que les perturbations causées par les Jeux Olympiques et la baisse de la clientèle régulière ont eu un impact négatif sur leurs revenus. Les syndicats ont déclaré que les Jeux n'avaient pas répondu aux attentes des 20 000 chauffeurs de taxi licenciés rien qu'à Paris.
"La demande ralentit, et toute la profession est empêchée de faire simplement son travail à cause de ces Jeux", indiquait la lettre, vue par l'AFP.
Les syndicats ont souligné que l'afflux attendu de visiteurs pour les Jeux Olympiques n'avait pas compensé les effets négatifs des restrictions de circulation, des fermetures de sites et de l'absence de clients habituels. Ils ont exigé la création d'un "fonds de compensation" pour couvrir les revenus perdus pendant la période de sept mois pendant laquelle les espaces publics étaient occupés pour les Jeux.
L'accès à de nombreux sites parisiens a été restreint, et plusieurs lieux à Paris et autour de la ville, ainsi qu'à Marseille, ont été bloqués des semaines avant le début des Jeux le 26 juillet.
En réponse, le ministre des Transports Patrice Vergriete a annoncé dans un post sur les réseaux sociaux que les taxis et les services de covoiturage seraient désormais autorisés à entrer dans les "zones rouges" autour des sites olympiques, qui étaient auparavant interdits aux véhicules motorisés. Avec la cérémonie d'ouverture à haute sécurité terminée, plusieurs mesures de sécurité ont été levées, facilitant la circulation, a ajouté le ministre.
Le gouvernement a encouragé les résidents français à partir en vacances ou à travailler à distance pendant les Jeux, ce qui a encore diminué la demande et contribué à une forte baisse des activités par rapport à la même période en 2023, selon les syndicats.
Certains chauffeurs ont rapporté une baisse de leurs revenus de 40 à 50 pour cent. Le mois dernier, des groupes commerciaux ont indiqué que les magasins, restaurants, bars et clubs parisiens faisaient face à une "baisse sans précédent de leurs activités et de leur fréquentation", blâmant en partie les "mesures de sécurité lourdes" pendant les Jeux. Foto- (WT-shared) Riggwelter at wts.wikivoyage, Wikimedia commons.