La justice française a saisi des biens immobiliers appartenant à des proches de Poutine Une villa au Pays basque, liée à l'ancienne épouse de Vladimir Poutine, et un appartement parisien
détenu par l'ex-femme du porte-parole du Kremlin ont été saisis en décembre 2023 dans le cadre d'enquêtes sur le blanchiment d'argent.
Deux ans après le début de la guerre en Ukraine, la France poursuit son combat judiciaire contre les proches du pouvoir russe. Selon des informations du Monde, confirmées par le parquet de Paris, la justice a ordonné la saisie de deux nouveaux biens immobiliers. Bien que ces biens ne soient pas les plus luxueux saisis jusqu'à présent, leur symbolisme reste important car ils sont directement liés à l'entourage du président russe, Vladimir Poutine.
L'une des saisies concerne la villa Souzanna à Anglet (Pyrénées-Atlantiques), qui a été marquée de graffitis anti-Poutine deux jours après le début de l'invasion de l'Ukraine le 24 février 2022. Officiellement présentée comme la propriété de Lioudmila Poutina, l'ex-épouse du président russe de 1983 à 2013, la villa de style Art déco est en réalité détenue par une société immobilière contrôlée par Artur Ocheretny.
Ce dernier, compagnon actuel de Mme Poutine, a acquis la propriété basque en 2013 pour 5,4 millions d'euros, auxquels s'ajoutent 3,5 millions d'euros pour les travaux. Une enquête de l'OCCRP (Organized Crime and Corruption Reporting Project) publiée en 2017 avait soulevé des questions sur la légalité de cette acquisition, qualifiant Ocheretny de "manager" dans un document du registre du commerce et des sociétés français.
La propriété fait l'objet d'une enquête préliminaire pour blanchiment aggravé, ouverte en septembre 2022 à la suite d'une plainte de l'ONG Transparency International, et placée sous le contrôle de la justice depuis le 6 décembre 2023. Foto-Pavel Kazachkov, Wikimedia commons.