Au cours des derniers jours, huit écoles de la région belge de Wallonie, de langue française, ont été la cible d'incendies criminels et d'actes de vandalisme. Dans au moins six de ces cas, un lien
clair a été établi avec une campagne lancée par des milieux religieux radicaux, notamment des musulmans et des catholiques, ainsi que des mouvements extrémistes et complotistes. Leur cible est le programme éducatif sur les relations émotionnelles et sexuelles (EVRAS), promu par la ministre de l'Éducation de langue française, Caroline Désir, qui représente le Parti Socialiste.
Désir, condamnant ces actes comme des "actes de terrorisme inadmissibles", a visité l'une des écoles incendiées près de Charleroi le vendredi 15 septembre.
Malgré sa condamnation, environ 1 500 personnes se sont rassemblées dimanche au centre de Bruxelles sous le slogan "Touchez pas à nos enfants !". L'atmosphère était tendue, avec la militante musulmane Radya Oulebsir et le leader catholique traditionaliste Alain Escada, tous deux auto-proclamés organisateurs de la protestation, exigeant la fin du programme EVRAS.
Les auteurs de ces attaques avaient inscrit des slogans hostiles tels que "Pas d'EVRAS, sinon vous êtes les prochains" sur plusieurs bâtiments vandalisés.
Vendredi, le Centre de crise national belge a annoncé que les services de lutte contre le terrorisme et les services de renseignement surveillaient de près la situation. Foto- Jmh2o, Wikimedia commons.