L'arrivée imminente du Pape François, conjuguée à la présence du Président français Emmanuel Macron, représente un défi majeur pour les autorités françaises à Marseille. Elles doivent
garantir la sécurité des deux chefs d'État tout en maintenant l'atmosphère de dévotion populaire. Les opérations logistiques incluent la supervision d'une procession publique d'un kilomètre de long et le contrôle de 60 000 fidèles entrant au Stade Vélodrome.
Frédérique Camilleri, préfète de police de la région des Bouches-du-Rhône, où se situe Marseille, a passé neuf mois à élaborer "un plan sans précédent dans l'histoire de Marseille". Le vendredi 22 septembre et le samedi 23 septembre, 5 000 policiers, soutenus par 1 000 agents de sécurité, seront en service actif. Plusieurs centaines de fonctionnaires qui étaient en congé ces jours-là ont été rappelés pour prêter main-forte.
Le Pape François devrait arriver à l'aéroport de Marseille-Provence à 16h15 le vendredi, où il sera accueilli par la Première Ministre Elisabeth Borne. Le Saint-Père sera précédé par des équipes de déminage à chacun des lieux qu'il visitera, à commencer par Notre-Dame de la Garde, suivie d'arrêts au Palais du Pharo et au Stade Vélodrome le samedi.
Cependant, un changement de dernière minute dans le programme, annoncé dans le bulletin quotidien du Vatican le 20 septembre, a perturbé les plans originaux. La réunion prévue pour samedi avec des personnes confrontées à des difficultés économiques, comme demandé par le Pape François, se tiendra désormais à la Maison des Missionnaires de la Charité plutôt qu'au palais de l'archevêque. Ce choix revêt une grande symbolique, car la mission est située dans l'un des quartiers les plus défavorisés de Marseille, à la croisée des quartiers Saint-Mauront et Belle-de-Mai, historiquement habités par les immigrants les plus défavorisés de la ville. Les services de sécurité ont dû évaluer rapidement le nouveau lieu. Foto-Zebra48bo, Wikimedia commons.