Un syndicaliste français de premier plan a exhorté le président Emmanuel Macron à permettre à une alliance de gauche de gouverner après qu'elle ait émergé comme
favorite lors des récentes élections législatives, suggérant que le non-respect de cette demande pourrait entraîner des manifestations pendant les prochains Jeux Olympiques de Paris. Cet appel est survenu après que Macron a déclaré que "personne n'avait gagné" les élections et a appelé les "forces républicaines" à former une "majorité solide" pour gouverner, ce qui a été interprété comme un désir de coalition excluant le parti d'extrême gauche La France Insoumise.
Sophie Binet, dirigeante du syndicat CGT, a critiqué Macron pour son déni des résultats électoraux et a insisté pour qu'il nomme comme Premier ministre celui que le Nouveau Front Populaire (NFP) choisirait. Le NFP, qui a surpassé le camp centriste de Macron, travaille à une stratégie pour gouverner sans majorité.
Les commentaires de Macron ont suscité l'indignation parmi les groupes de gauche, y compris la branche des cheminots de la CGT, qui a appelé à des manifestations le 18 juillet, lorsque le nouveau parlement élu doit se réunir. Ils prévoient de manifester devant les préfectures à travers le pays et à l'Assemblée nationale à Paris, exigeant que le NFP soit autorisé à former un gouvernement.
Binet a laissé entendre la possibilité de manifestations continues pendant les Jeux Olympiques si Macron ne se conforme pas, bien qu'aucune grève n'ait encore été planifiée pour l'événement.
La dirigeante syndicale a souligné l'importance de respecter le vote des citoyens et a mis en garde contre la marginalisation de la coalition de gauche. Elle a également noté que si Macron continue à exacerber les tensions, il pourrait y avoir de nouvelles perturbations.
Les options pour le nouveau gouvernement incluent la formation d'une large coalition, un gouvernement minoritaire ou un gouvernement technocratique qui ferait passer des lois avec des accords ad hoc. Marylise Leon, à la tête du syndicat CFDT, a également soutenu le programme du NFP comme fondation pour le prochain gouvernement.
Malgré les négociations en cours, le NFP n'a pas encore convenu d'un candidat consensuel pour le poste de Premier ministre. Les dirigeants de La France Insoumise et du Parti socialiste se sont tous deux proposés, insistant sur la nécessité d'un véritable gouvernement de gauche plutôt qu'une coalition compromise.
Olivier Faure, dirigeant du Parti socialiste, a fait écho aux sentiments des syndicalistes, critiquant Macron pour sa tentative de se maintenir au pouvoir malgré la défaite électorale. Il a remis en question la légitimité d'un gouvernement qui a perdu les élections à rester en place pour les événements nationaux à venir, y compris le 14 juillet et les Jeux Olympiques. Foto-Remi Jouan, Wikimedia commons.