Les écologistes, les "insoumis" et les communistes multiplient les critiques contre celui qui dirigera, sauf surprise, la campagne du Parti socialiste pour le scrutin du 9 juin. L'objectif est de
contrer sa montée dans les sondages.
La neige parsème encore les rues de Villeneuve-d’Ascq (Nord), samedi 20 janvier. Au centre de la commune de la métropole lilloise, de jeunes écologistes distribuent des tracts invitant leur parti à se pencher sur une liste commune aux élections européennes. "La jeunesse veut la Nupes [Nouvelle Union populaire écologique et sociale]", tancent-ils, devant la salle où Europe Écologie-Les Verts (EELV) tient son deuxième meeting en vue du scrutin du 9 juin.
Mais de candidature commune, il n’est pas question. Pis, alors que la campagne commence à peine, la gauche a commencé à s’entredéchirer, renouant avec ses "vieilles habitudes", comme l’a déploré le député (Parti socialiste, PS) de l’Essonne Jérôme Guedj sur le réseau social X.
Ce week-end, Raphaël Glucksmann, qui dirigera, sauf surprise, la campagne du PS pour ce scrutin, et qui devance les autres candidats de gauche dans les sondages, a été la cible d’EELV, de La France insoumise (LFI), et du Parti communiste français (PCF). Les jours précédents, l’eurodéputé, considéré comme un refuge potentiel pour les déçus du macronisme, avait multiplié les interventions médiatiques, donnant des sueurs froides aux écologistes, qui bataillent pour le même électorat. Foto-Harald Krichel, Wikimedia commons.