Les contours de plusieurs mesures annoncées lors de la conférence de presse du chef de l’État, le 16 janvier, demeurent flous, et l’application de certaines d’entre elles est soumise à la mise en
place de moyens supplémentaires.
Emmanuel Macron avait prévu de faire de la jeunesse le premier axe de son « réarmement civique » de la nation, et l’école a sans conteste occupé une large part de la conférence de presse donnée par le président de la République, mardi 16 janvier. « Chaque génération de Français doit apprendre ce que la République veut dire : son histoire, ses droits, ses devoirs, sa langue, son imaginaire, et cela dès l’enfance », a fait valoir le chef de l’État.
Emmanuel Macron a finalement moins esquissé l’architecture d’un grand projet pour l’école qu’égrené une panoplie de mesures diverses, dont la plupart étaient déjà connues. Deux nouveaux sujets ont été évoqués par le chef de l’État, répondant aussi à sa volonté affichée de démocratiser l’accès à la culture. Le premier est le théâtre comme « passage obligé au collège », car « cela donne confiance, apprend l’oralité, le contact aux grands textes ». Le second concerne l’histoire de l’art, qui « retrouvera sa place » parce que « la France est aussi une histoire, un patrimoine qui se transmet et qui unit » – la discipline fait aujourd’hui l’objet d’une option et d’une spécialité au lycée, et a été introduite au collège par Nicolas Sakozy en 2009.
Celui qui a fait de l’école son « domaine réservé » a mentionné par ailleurs la création de « cérémonies de remise de diplômes » au collège et au lycée, un « rite républicain d’unité » pour « donner des repères ». Une pratique déjà existante, là aussi : Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l’éducation nationale de François Hollande, avait ainsi créé, en 2016, une « cérémonie républicaine de remise du diplôme national du brevet ». Foto-Remi Jouan, Wikimedia commons.