Les dirigeants de neuf pays méditerranéens et d'Europe du Sud ont appelé à une "augmentation significative" des efforts de l'Union européenne pour traiter la question de la migration à la
source, y compris dans les pays d'origine et de transit. Le Premier ministre italien d'extrême droite, Giorgia Meloni, a souligné que les pays en première ligne avaient du mal à gérer les arrivées actuelles, mais sans des solutions "structurelles" de l'UE, "tout le monde sera dépassé". Le président français Emmanuel Macron a souligné la nécessité d'une "réponse européenne unie" et de la solidarité avec tous les pays de première entrée. Cet appel à une action renforcée fait suite à une forte augmentation des migrants débarquant sur l'île italienne de Lampedusa plus tôt ce mois-ci, ravivant les tensions au sein de l'UE. Alors que les ministres de l'intérieur de l'UE à Bruxelles ont progressé sur de nouvelles règles pour gérer les demandeurs d'asile et l'immigration illégale, les dirigeants du "Med 9" réunis à Malte ont exhorté à l'adoption rapide de ces règles revues, qui visent à répartir plus équitablement les arrivées entre les États membres de l'UE.
Cependant, certains dirigeants, dont Meloni, ont fait valoir que la redistribution des migrants à leur arrivée est insuffisante et ont appelé à une "réponse européenne soutenue et globale" pour lutter contre la migration illégale. Ils ont insisté sur la nécessité d'accroître les efforts de l'UE dans la dimension extérieure pour réduire les mouvements primaires et empêcher les départs. De plus, des discussions ont eu lieu sur l'expansion des missions navales en Méditerranée en coordination avec les autorités d'Afrique du Nord. La Commission européenne a lancé des plans pour soutenir les pays d'Afrique du Nord dans le renforcement de leurs garde-côtes et la lutte contre la traite des êtres humains, avec déjà un accord en place avec la Tunisie montrant des signes prometteurs de collaboration. Cependant, la crise migratoire en Méditerranée se poursuit, avec une augmentation des décès et des disparitions, affectant particulièrement les enfants.
Les dirigeants du "Med 9" ont également souligné l'importance d'une action immédiate face à la crise climatique à la suite des récents désastres naturels dans la région. Le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis a appelé à mettre davantage l'accent sur l'adaptation, l'aide en cas de catastrophe et la gestion des conséquences coûteuses des événements climatiques extrêmes.
Les discussions lors du sommet de Malte mettent en lumière la question complexe et difficile de la migration en Méditerranée et la nécessité de solutions globales, collaboratives et durables pour traiter ses causes profondes. Foto-Jonathan Mercieca, Wikimedia commons.