À l'instar de l'Union africaine, la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) a fermement condamné mercredi "la tentative de coup d'État au Niger" et a appelé "les
auteurs de cet acte" à libérer immédiatement le président Mohamed Bazoum. De son côté, l'Union européenne a également condamné, par la voix de son chef de la diplomatie, "toute tentative de déstabiliser la démocratie et de menacer la stabilité" du pays.
Le président du Niger, Mohamed Bazoum au palais présidentiel de Niamey, le 2 mai 2022. Le président du Niger, Mohamed Bazoum au palais présidentiel de Niamey, le 2 mai 2022.
La Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) a condamné, mercredi 26 juillet, dans les termes les plus vigoureux la "tentative de coup d'État au Niger" et a appelé à la libération "immédiate" du président élu, comme l'a indiqué l'organisation dans un communiqué.
"La Cédéao condamne avec la plus grande fermeté la tentative de prise du pouvoir par la force et appelle les putschistes à libérer immédiatement et sans condition le président démocratiquement élu de la République", selon les termes du communiqué de l'organisation régionale présidée par le Nigeria. "La Cédéao et la communauté internationale tiendront toutes les personnes qui sont impliquées dans cet acte pour responsables de la sécurité et de la sûreté du président, de sa famille, des membres du gouvernement et du public en général".
Médiation béninoise
Suite à une rencontre à Abuja avec le président béninois Patrice Talon, son homologue nigérian Bola Tinubu a annoncé que M. Talon se rendait à Niamey pour y mener une médiation avec la garde présidentielle et le président nigérien en vue de trouver un accord.
De son côté, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a réussi à parler avec Mohamed Bazoum et lui a exprimé son "soutien", comme l'a indiqué mercredi le service de son porte-parole.
"Cet après-midi, Antonio Guterres a parlé à Mohamed Bazoum. Il a exprimé son soutien total et sa solidarité avec le président nigérien", a précisé le message du porte-parole.
Outre la Cédéao, la tentative de coup d'État a été fermement condamnée par l'ONU, les États-Unis et la France.
"La France est préoccupée par les événements en cours au Niger et suit attentivement l'évolution de la situation", indique une déclaration de la porte-parole du ministère des Affaires étrangères.
"Nous exigeons spécifiquement que les membres de la garde présidentielle libèrent le président Bazoum et s'abstiennent de toute violence", indique un communiqué du conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, Jake Sullivan, rappelant que le Niger est "un partenaire crucial" pour les États-Unis.
L'Union africaine (UA) a également condamné mercredi la "tentative de coup d'État" au Niger et a appelé au "retour immédiat et sans conditions des militaires félons à leurs casernes".
Le président de la commission de l'UA, Moussa Faki Mahamat, a fermement condamné "de tels agissements de la part de militaires agissant en totale trahison de leur devoir républicain", leur demandant "de cesser immédiatement" cette "inacceptable entreprise", dans un communiqué publié mercredi après-midi. Foto-NigerTZai, Wikimedia commons.