Après sa visite à Moscou mi-juin, le président algérien se trouve depuis lundi à Pékin, invité par Xi Jinping. Cette première visite d'État d'Abdelmadjid Tebboune en Chine, la première depuis une
quinzaine d'années pour un président algérien, comporte de nombreux enjeux : économie, candidature aux Brics, diplomatie... À moins d'un an et demi de la présidentielle, le chef de l'État souhaite montrer une Algérie offensive.
Arrivé au pouvoir en 2019, le président Tebboune avait exprimé son désir de redonner du poids à son pays et de marquer le retour d'Alger sur la scène internationale. Cette visite en Chine vise à renforcer la coopération économique sino-algérienne, notamment dans les domaines du commerce, des télécommunications, du transport ferroviaire et de l'agriculture.
La Chine, déjà premier partenaire de l'Algérie devant la France, cherche à diversifier ses sources d'approvisionnement en énergie et montre un intérêt particulier pour les minerais et la situation géographique stratégique de l'Algérie dans son projet de nouvelle route de la soie.
L'adhésion aux Brics est un objectif personnel pour le président Tebboune, qui souhaite améliorer l'image de son pays sur la scène internationale avant la fin de son mandat en décembre 2024. Cependant, économiquement, l'Algérie doit rattraper son retard pour rejoindre le groupe des grandes puissances émergentes, et le soutien de Pékin est essentiel pour cette candidature. Foto-Quirinale.it, Wikimedia commons.