Aides financières d'urgence, pression sur les distributeurs, simplification... Le Premier ministre a imaginé une réponse en trois temps, en Occitanie dès aujourd'hui, à Bruxelles à plus long
terme, pour tenter de mettre fin à la mobilisation paysanne.
Gabriel Attal cherche les mots justes. Mais peut-on réparer en quelques paroles bienveillantes l'humiliation ressentie depuis près d'une décennie par le monde paysan ? Depuis son bureau de Matignon, le Premier ministre planchait encore, tard dans la soirée du jeudi 25 janvier, sur le discours qui devait présenter ses annonces, prévu le lendemain pour apaiser la colère des agriculteurs. Attendu en début d'après-midi vendredi, en Occitanie, là où le mouvement de révolte est né, une semaine plus tôt, le chef du gouvernement peaufinait, avec son directeur de cabinet, et en lien étroit avec l'Élysée, les derniers éléments de son plan qui doit allier mots doux et mesures rapides et concrètes envers les exploitants.
Une réponse en trois temps est imaginée. Il s'agit d'abord de gérer l'urgence en apportant des aides financières pour répondre à la souffrance des agriculteurs : sur le prix du gazole non routier, sur la simplification des procédures pour avoir accès plus rapidement aux aides dues en cas de catastrophe naturelle (inondations, sécheresse, etc.). Le gouvernement doit aussi s'engager à faire respecter la loi EGalim, en sanctionnant, s'il le faut, les agro-industriels et la grande distribution, accusés de s'enrichir au détriment des agriculteurs. Foto-Antoine Lamielle, Wikimedia commons.