Matignon conserve la responsabilité de la planification écologique, mais avec la disparition du ministère de la transition énergétique, un élément-clé pour atteindre la neutralité carbone est supprimé.
Si le chef de l'État, Emmanuel Macron, espérait apporter de la clarté à son deuxième quinquennat en changeant de gouvernement, il a également créé une grande incertitude autour d'une de ses promesses de campagne : la planification écologique, visant à conduire la France vers l'abandon des énergies fossiles et vers la neutralité carbone.
Jeudi 11 janvier, lors de l'annonce du nouvel exécutif, le "pôle climat" a été fortement perturbé avec la disparition du ministère de la transition énergétique, un lieu stratégique pour définir les trajectoires de réduction des émissions de gaz à effet de serre, et la relégation du ministre de la transition écologique, Christophe Béchu, au rang protocolaire avant-dernier. Dans le même temps, l'entourage du ministre de l'économie, Bruno Le Maire, a précisé que Bercy récupérait le portefeuille de l'énergie.
Au cours de la campagne de 2022, M. Macron s'était engagé, pour mener à bien la lutte contre le dérèglement climatique - "le combat du siècle", selon ses termes - à créer une architecture dédiée à la planification écologique. Après son élection, la promesse a été tenue : un secrétariat général à la planification écologique (SGPE) a été établi à Matignon, et la première ministre Elisabeth Borne s'est vue confier la responsabilité d'orchestrer les travaux de deux ministères "forts", celui de la planification écologique et celui de l'énergie. Foto-LucAleria, Wikimedia commons.