Le Premier ministre français a élevé le niveau d'alerte de lutte contre le terrorisme du pays au plus haut niveau après qu'un assaillant a poignardé mortellement un enseignant et gravement
blessé deux autres à l'école à Arras, dans le nord de la France.
Selon des témoins, l'agresseur aurait crié "Allahu Akbar", ce qui signifie "Dieu est le plus grand", lors de l'attaque. L'attaquant est désormais en garde à vue. Le niveau "d'urgence d'attaque" est généralement utilisé en réponse à des incidents de lutte contre le terrorisme et peut entraîner des mesures de sécurité renforcées et des alertes publiques.
En réponse à cet incident, 7 000 soldats ont été mobilisés pour des patrouilles de sécurité renforcée, et le musée du Louvre à Paris a été temporairement fermé pour des raisons de sécurité samedi.
De plus, le Palais de Versailles a été évacué suite à une menace de bombe reçue via un message anonyme en ligne, comme l'a confirmé une source proche du dossier. Cette attraction touristique populaire devrait rester fermée pour le reste de la journée.
L'attaque à l'école Gambetta s'est produite vers 11 heures, heure locale, vendredi, en parallèle avec l'escalade des tensions au sein des importantes communautés musulmanes et juives de France en raison du conflit en cours entre Israël et le Hamas.
Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a déclaré qu'il n'y avait "aucun doute" sur le lien entre l'attaque d'Arras et le conflit Israël-Hamas.
L'assaillant, un jeune homme de 20 ans de nationalité russe, Mohamed Mogouchkov, d'origine tchétchène, est connu des services de sécurité pour son implication dans l'extrémisme islamiste. Selon des rapports, il avait suscité l'inquiétude des enseignants par son langage extrémiste. Plusieurs membres de sa famille, dont un frère de 17 ans, sa mère, une sœur et un oncle, ont également été placés en garde à vue par la police.
La décision du Premier ministre Elisabeth Borne d'élever le niveau d'alerte a suivi une réunion sur la sécurité avec le président Emmanuel Macron, qui avait précédemment visité l'école. Macron a condamné la "barbarie du terrorisme islamiste" et a exhorté le peuple français à l'unité pour faire face à l'attaque, à "ne pas céder à la terreur ni à quoi que ce soit qui puisse nous diviser".
La victime de l'attaque était un enseignant de français, poignardé à la gorge et à la poitrine. Un autre enseignant et un agent de sécurité ont été grièvement blessés et sont actuellement hospitalisés. L'état de l'agent de sécurité est critique, avec de multiples coups de couteau. Une troisième personne, une femme de ménage, a été moins gravement blessée lors de l'attaque, et aucun enfant n'a été blessé.
Macron a salué le professeur décédé pour s'être porté volontaire pour protéger les autres, sauvant probablement de nombreuses vies.
Cette attaque a eu lieu près de trois ans après le meurtre et la décapitation d'un autre enseignant, Samuel Paty, dans son école près de Paris. L'auteur de cette attaque, Abdullakh Anzorov, un réfugié musulman russe de 18 ans, a été abattu par la police peu de temps après l'attaque.
La France a été touchée par une série d'attaques islamistes au cours des dernières années, l'une des plus meurtrières ayant eu lieu en novembre 2015, lorsque des hommes armés et des kamikazes ont attaqué des lieux de divertissement et des cafés à Paris, faisant 130 morts. Cette attaque a été revendiquée par le groupe État islamique (EI). Foto-Dickelbers, Wikimedia commons.