Les trois fournisseurs de la capitale française récupèrent leurs 15 000 trottinettes après que les résidents aient voté en faveur d'une interdiction. Ce changement met plus de
100 emplois en danger.
L'âge d'or des trottinettes est révolu. Dans deux semaines, il ne sera plus possible de rouler à toute vitesse sur les boulevards parisiens, perché sur une trottinette électrique verte et blanche louée à 0,23 € la minute. Les véhicules des trois fournisseurs, Dott, Lime et TIER, ne seront plus sur les routes d'ici la fin du mois d'août, suite aux résultats du "vote citoyen" organisé par la Ville de Paris. Le dimanche 2 avril, 89 % des électeurs ont dit non aux trottinettes électriques en libre-service - bien que, en raison d'un taux d'abstention élevé, ils ne représentaient que 7 % des inscrits.
Les trois entreprises ont pris des mesures pour retirer progressivement les 15 000 trottinettes de location avant la date limite du 31 août. Dott a été la plus rapide, reprenant 3 000 de ses 5 000 véhicules dès juillet. Le 1er août, Lime a annoncé le retrait de sa flotte dans le courant du mois, et TIER a commencé l'opération le 14 août. "Nous savons comment déployer et retirer une flotte en quelques jours", a déclaré Erwann Le Page, directeur des affaires publiques de l'entreprise pour l'Europe de l'Ouest. Dommage si la saison estivale est habituellement rentable, grâce aux longues journées, au beau temps et aux hordes de touristes.
Alors que la Ville de Paris avait ouvertement encouragé les électeurs à se débarrasser du service, la pilule a du mal à passer. Paris "fait exception en Europe", a déclaré Lime dans un communiqué. La société californienne a souligné que ses trottinettes seront réaffectées à Lille, Copenhague ou Londres, qui sont des "villes cosmopolites et internationales de premier plan".
La société allemande TIER enverra ses trottinettes non seulement "en Allemagne, notamment à Berlin, et en Pologne, notamment à Varsovie", mais aussi dans diverses villes de la région parisienne, où le service est "bien géré", a insisté Le Page. Les banlieues de la région parisienne sont devenues un marché florissant pour les trottinettes de location, tandis que Paris se sépare d'elles.
Quant aux véhicules de Dott, ils prendront la direction des routes menant à Rome, Bordeaux, des villes belges ou Tel Aviv, où la société est basée, bien qu'elle ait été fondée aux Pays-Bas. Foto-Chabe01, Wikimedia commons.