En transformant la recherche française, Emmanuel Macron souhaite la rendre « plus compétitive » et remédier à un « morcellement » qui affaiblit la position nationale.
"La France est un grand pays de recherche et doit le demeurer", a-t-il aussi estimé.
Le « conseil présidentiel de la science » a été installé jeudi 7 décembre après un discours d’Emmanuel Macron, devant des dizaines de chercheurs réunis à l’Elysée, dans lequel le chef de l’Etat a annoncé une « transformation » de la recherche française. « La France est un grand pays de recherche et doit le demeurer », a-t-il estimé, ajoutant que « parler de recherche, de sciences, est une priorité du pays encore plus aujourd’hui qu’hier ». Emmanuel Macron a promis une « vraie révolution », pour rendre la recherche en France « plus compétitive » et remédier à un « morcellement » qui affaiblit la position nationale.
«Je souhaite que nous réussissions à transformer nos grands organismes nationaux de recherche », comme le Centre national de la recherche scientifique (CNRS), l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) ou l’Institut national de la recherche agronomique (Inrae), « en de vraies agences de programmes », qui soient « stratèges » dans leur domaine, a déclaré le chef de l’Etat lors de cette réunion à l’Elysée.
Emmanuel Macron a par ailleurs appelé à ouvrir d’ici à dix-huit mois « l’acte 2 de l’autonomie » des universités françaises impliquant de « vrais contrats pluriannuels » et « une gouvernance réformée ». Pour que les universités soient en mesure d’« organiser » et « gérer » la recherche au niveau de leur territoire, comme il le suggère, « cela implique » qu’elles « renforcent leur autonomie », a plaidé le chef de l’Etat. « Il faut avancer sans tabou » sur « les enjeux de gouvernance, de modèle économique et, en effet, bâtir des vrais contrats d’objectifs, de moyens et de performance avec des financements beaucoup plus incitatifs », a-t-il ajouté, évitant toutefois d’annoncer une réforme des statuts pour ne pas réveiller les polémiques qui avaient accompagné, sous la présidence de Nicolas Sarkozy, l’acte 1 de cette autonomie.
L’idée de la réunion de jeudi était aussi de lancer le « conseil présidentiel de la science », qui « n’a pas vocation à avoir le rôle que le conseil scientifique a joué pendant l’épidémie » de Covid-19, selon Emmanuel Macron. L’objectif du conseil est « au plus haut niveau, d’aider [le président] dans l’orientation, l’alerte et le suivi des décisions prises », a expliqué Macron. Foto-Remi Jouan, Wikimedia commons.