La droite française espère "surfer sur la vague populiste" lors des élections européennes de 2024. Le Rassemblement National est considéré comme le grand favori en France pour les élections
européennes de 2024. Il cultive ses liens avec d'autres partis d'extrême droite européens en vue d'une alliance lors de la prochaine session parlementaire.
Jordan Bardella peut "ressentir la montée de la vague" avant les élections européennes de juin 2024. Bien sûr, Nicolas Sarkozy avait utilisé la même expression en avril 2012, 10 jours avant d'être évincé au premier tour de l'élection présidentielle par François Hollande. Mais cette fois, tout porte le chef de l'extrême droite du Rassemblement National (RN) à espérer qu'il puisse "surfer sur cette vague populiste, qui arrive en France avec quelques années de retard" et qu'il croit renversera "la présidence passive d'Emmanuel Macron [lors de l'élection présidentielle de 2027], tout comme Donald Trump a renversé celle de Barack Obama [en 2016]."
Dès la fin septembre, il prévoyait un score de 30% pour son parti aux élections européennes, cinq points au-dessus des sondages les plus optimistes. Les derniers sondages l'ont rapproché d'une barre que le RN n'a jamais franchie lors d'une élection nationale, en mettant de côté les seconds tours des élections présidentielles, où ils ont toujours perdu. Le record du parti remonte à 2015, lors des élections régionales (27,1% au niveau national) qui ont eu lieu un mois après les attentats de novembre à Paris.
Pour le scrutin de juin, Bardella mise sur l'élan du vote utile dans la dernière ligne droite de la campagne pour atteindre un triple objectif : retrouver la première place obtenue en 2019, en surpassant une fois de plus le camp de Macron ; réaliser un score qui laisse une impression durable ; et affaiblir durablement ses concurrents directs, Reconquête (extrême droite) et Les Républicains (conservateurs). Foto-European Parliament from EU, Wikimedia commons.