Une unanimité se dégage parmi les responsables politiques corses, nationalistes et non nationalistes, selon laquelle la Corse ne se porte pas bien et que la situation est
alarmante. "Nous nous trouvons au bord du volcan", a déclaré Jean-Jacques Ciccolini, président de l'Association des maires de Corse-du-Sud. Du maire de Cozzano, un village niché dans les pentes escarpées du Haut-Taravo avec près de 300 habitants, aux dirigeants politiques corses de tous bords, un consensus s'est formé. "Nous sommes à un tournant : soit nous avançons par le compromis, soit nous faisons face à la stagnation avec une escalade des tensions", affirment-ils de manière unanime.
Dans cette atmosphère de préoccupation et d'attente, Emmanuel Macron est programmé pour une visite en Corse du mercredi 27 septembre au vendredi 29 septembre. Le motif officiel de cette quatrième visite présidentielle est la commémoration du 80e anniversaire de la libération de l'île, notamment un hommage à deux figures de la résistance corse : Fred Scamaroni, qui, après avoir enduré la torture des nazis, s'est suicidé le 19 mars 1943 dans une cellule de la citadelle d'Ajaccio, et Danielle Casanova, qui succomba au typhus à Auschwitz le 9 mai 1943, après sa déportation en janvier 1943, suite à son arrestation par la police française à Paris en février 1942. Foto-Myrabella / Wikimedia Commons / CC BY-SA 3.0.