Après des semaines d'attente, l'Élysée doit dévoiler jeudi la nouvelle équipe gouvernementale d'Élisabeth Borne. Cinq ou six départs pourraient être annoncés, dont celui de Pap Ndiaye, le
ministre de l'Éducation nationale, et celui de Marlène Schiappa, secrétaire d'État chargée de l'Économie sociale et solidaire, affaiblie par l'affaire de la gestion du Fonds Marianne.
Initialement prévu pour mercredi, puis repoussé à jeudi matin, le remaniement devrait être annoncé jeudi en milieu ou fin d'après-midi, selon un conseiller de l'exécutif. Une fois l'équipe annoncée, le Conseil des ministres réunira la nouvelle équipe vendredi à 10 heures.
Le casting commence à se préciser après quelques ajustements. Outre Pap Ndiaye, le ministre du Budget Gabriel Attal, âgé de 34 ans et étoile montante de la macronie, est pressenti pour le remplacer à l'Éducation nationale. À la Santé, François Braun, issu de la société civile, semble également en difficulté. Aurélien Rousseau, ancien directeur de cabinet d'Élisabeth Borne à Matignon, pourrait le remplacer.
Marlène Schiappa, accusée de mauvaise gestion du Fonds Marianne, est également sur le départ. Le ministre des Solidarités, Jean-Christophe Combe, pourrait lui aussi être remplacé par Aurore Bergé, présidente du groupe Renaissance à l'Assemblée nationale.
Ce remaniement intervient après une session parlementaire agitée. Élisabeth Borne aura de nouveaux défis à relever à la rentrée, notamment en matière d'écologie, d'immigration et de réponse aux émeutes. Avec une opposition déterminée et des échéances importantes à venir, le gouvernement devra faire face à des défis majeurs.
Ces ajustements gouvernementaux pourraient être le prélude à un remaniement plus large cet automne ou à l'occasion des élections européennes en juin 2024. Le quinquennat entre dans une nouvelle phase, marquée par les JO de Paris l'été prochain.
L'opinion publique reste divisée sur la Première ministre, avec 56 % des Français la considérant comme "mauvaise", selon un sondage Elabe/BFMTV publié mercredi. Et plus de 80 % des Français estiment qu'Emmanuel Macron a "raté" ses "100 jours" depuis mi-avril après la réforme des retraites. Foto-U.S. Department of State from United States, Wikimedia commons.