Emmanuel Macron était l'invité exceptionnel de RFI, France 24 et franceinfo ce vendredi. À l'occasion du Sommet pour un nouveau pacte financier mondial à Paris, le président de la République
française a répondu aux questions de Mounia Daoudi (RFI), de Stéphane Ballong (France 24) et de Marc Fauvelle (franceinfo), appelant notamment à une "mobilisation" pour des taxations internationales.
En direct sur France 24, le président de la République Emmanuel Macron a fait le point sur les engagements de la France et de ses partenaires, vendredi 23 juin, appelant notamment à une "mobilisation" pour des taxations internationales.
Les taxations concerneraient les transactions financières, les billets d'avion et le transport maritime afin de financer la lutte pour le climat et contre la pauvreté, a précisé le Président.
"La taxation internationale dans un seul pays, ça ne marche pas"
"Aidez-nous à aller chercher tous les pays qui aujourd'hui n'ont pas de TTF [taxes sur les transactions financières], et qui aujourd'hui n'ont pas de taxation sur les billets d'avion. Aidez-nous à mobiliser à l'Organisation maritime internationale en juillet pour qu'il y ait une taxation internationale", a lancé le chef de l'État français, en soulignant que "la taxation internationale dans un seul pays, ça ne marche pas".
Interrogé sur le défi de la transition écologique, Emmanuel Macron a affirmé que "ce n’est pas que sauver la planète, c’est concilier lutte contre la pauvreté et lutte contre le dérèglement climatique". Selon lui, "Il faut mobiliser beaucoup plus de fonds privés".
Le président français n'a pas totalement exclu de plaider pour un impôt de solidarité sur la fortune (ISF) au niveau mondial pour financer la lutte contre le changement climatique, après l'avoir largement supprimé en France. "J'ai supprimé une partie de l'ISF en France, parce qu'on était quasiment les seuls à le faire", a-t-il expliqué.
ISF mondial et transport maritime
À la question "Faut-il donc un 'ISF climatique mondial'?", le Président répond : "je pense qu'il faut une taxation internationale qui finance cela. Ça ne marche pas quand on le fait tout seul parce qu'on est puni, les flux financiers vont ailleurs".
Le président français a également abordé le sujet du "secteur du transport maritime qui n'est pas du tout taxé, c'est l'un des seuls". "Il faut le taxer, mais pas que les acteurs français", a insisté le chef de l'État, appelant les autres Occidentaux et les Chinois à adopter ce projet en cours de discussion. Foto-Remi Jouan, Wikimedia commons.