Malgré la contestation de la réforme des retraites, Emmanuel Macron a assuré lundi soir que la France "avance". Le président a également promis une baisse d'impôts
de deux milliards d'euros pour les "classes moyennes" et exprimé l'espoir que l'inflation alimentaire soit "absorbée d'ici à l'automne".
"Le pays avance" : Emmanuel Macron a voulu montrer, lundi 15 mai, que la page des retraites commençait à être tournée, après une série d'annonces sur la réindustrialisation et avec le soutien du milliardaire Elon Musk, qui lui a évoqué un investissement en France.
"Je suis confiant que Tesla fera des investissements significatifs en France à l'avenir", a déclaré le dirigeant de l'entreprise pionnière des voitures électriques, après avoir été reçu par le président à l'Élysée.
Elon Musk était en France pour la sixième édition de "Choose France", qui a rassemblé plus de 200 chefs d'entreprise étrangers au château de Versailles et a permis d'annoncer 28 projets d'un montant total de 13 milliards d'euros, créant ainsi 8 000 emplois directs. Un record depuis la première édition de cet événement annuel en 2018, initié par Emmanuel Macron.
En difficulté depuis le début de l'année en raison de la crise des retraites, le président cherche à rebondir politiquement en multipliant les déplacements et les annonces sur la revitalisation de l'industrie française, en particulier dans le domaine des voitures électriques.
"Nous avançons avec détermination", a déclaré Emmanuel Macron lors d'une interview diffusée au journal télévisé de 20 heures sur TF1, soulignant une fois de plus la "cohérence" de sa politique économique visant à réduire le "coût du travail" et à attirer les investisseurs, tout en accélérant la transition écologique.
"Même lorsqu'il y a des contestations, nous ne changeons pas de cap, nous ne faisons pas demi-tour", a-t-il plaidé. "Les investisseurs reconnaissent la force de ce que nous avons accompli".
Le président a également promis une baisse d'impôts de deux milliards d'euros pour les "classes moyennes" d'ici 2027, sans donner de détails ni de date précise.
"J'ai demandé au gouvernement de travailler sur cette question, mais je ne veux pas fermer de portes, car il peut y avoir des mesures intelligentes à prendre concernant certaines charges et cotisations payées par les salariés. Cela permettra aux personnes qui travaillent et qui appartiennent à la classe moyenne de disposer d'un revenu disponible plus important pour eux", a-t-il souligné, tout en refusant toute action visant à augmenter les salaires. Foto-Jacques Paquier, Wikimedia commons.