L'Arabie saoudite a annoncé, mardi 9 mai, le retour de sa représentation diplomatique en Syrie, une première depuis 2012. Le régime de Damas avait été isolé en raison
de la guerre civile qui a ravagé le pays et fait environ un demi-million de morts.
Riyad cherche à "développer l'action arabe commune", a affirmé le ministère des Affaires dans un communiqué publié par l'agence de presse officielle SPA. Cette décision intervient deux jours après la réintégration de la Syrie au sein de la Ligue arabe.
Le président syrien, Bachar al-Assad, est désormais "le bienvenu s'il le veut" à Jeddah, en Arabie saoudite, pour le sommet annuel des chefs d'État de l'organisation. Le régime de Damas cherche à renforcer sa coopération avec les riches monarchies du Golfe pour financer la reconstruction d'un pays aux infrastructures dévastées.
La guerre a également fait près de la moitié des Syriens réfugiés ou déplacés à l'intérieur de leur pays, et des pans du territoire échappent encore au contrôle du gouvernement. Selon l'opposition syrienne, le retour de la Syrie au sein de la Ligue arabe donne "un feu vert à plus de brutalité de la part de ce régime dont le comportement ne changera pas". Les États-Unis et les puissances européennes n'ont pas l'intention de normaliser les relations avec le président Bachar al-Assad. Foto-Christiaan Triebert, Wikimedia commons.