La ministre française de la Culture, Rachida Dati, est arrivée lundi au Sahara occidental, marquant un geste diplomatique significatif en faveur de la revendication du Maroc sur ce territoire
disputé. Lors de sa visite, Dati doit rencontrer des responsables locaux et inaugurer un centre culturel français, renforçant ainsi le soutien de la France à la souveraineté marocaine.
Le conflit vieux de plusieurs décennies autour du Sahara occidental remonte à 1975, le Maroc affirmant son contrôle sur la région tout en faisant face à l'opposition du Front Polisario, soutenu par l’Algérie, qui revendique l'indépendance.
"Cette visite est à la fois une déclaration symbolique et politique", a déclaré Dati aux journalistes marocains. En juillet, la France est devenue le deuxième membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU—après les États-Unis—à soutenir la position du Maroc sur la région.
Le président français Emmanuel Macron a renforcé cette position lors de sa visite à Rabat en octobre, où il s'est adressé au parlement marocain, affirmant que le Sahara occidental est un territoire marocain. De plus, le ministre français des Affaires étrangères a promis d’étendre les services consulaires français à la région.
La visite de Macron a également été marquée par la signature d'accords économiques d'une valeur de plus de 10 milliards de dollars. À la suite de ces accords, le Maroc a joué un rôle clé dans la libération de quatre espions français détenus au Burkina Faso.
Le soutien de la France à la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental a tendu ses relations avec l'Algérie, qui demeure un fervent soutien du Front Polisario.
Le Maroc a également obtenu la reconnaissance de sa revendication par l'Espagne—ancienne puissance coloniale du Sahara occidental—ainsi que par Israël et plus de deux douzaines de pays africains et arabes.
En 2020, le Front Polisario s’est retiré d’un cessez-le-feu négocié par l’ONU, mais malgré cette rupture formelle de la trêve, le conflit reste relativement peu intense.