Lors de son apparition dans l'émission politique L'Événement, diffusée sur France 2 depuis Aubervilliers, au nord de Paris, le Premier ministre français François Bayrou a exprimé, jeudi, sa
confiance quant à la possibilité de finaliser un budget d'ici mi-février. Il a également suggéré qu'il pourrait invoquer des pouvoirs constitutionnels spéciaux pour garantir l'adoption du budget en cas d'obstruction des partis d'opposition.
Bayrou, récemment nommé Premier ministre à la suite de la démission de Michel Barnier, qui a rencontré des difficultés face à l'opposition à ses politiques budgétaires, a souligné l'urgence de relever les défis fiscaux de la France.
« Je vise à avoir le budget prêt d'ici mi-février », a déclaré Bayrou lors de l'entretien.
Reconnaissant le risque d'impasse parlementaire, Bayrou a indiqué qu'il envisagerait d'utiliser l'article 49.3 de la Constitution française, une clause permettant au gouvernement de contourner les votes parlementaires, mais uniquement en dernier recours.
« Je n'utiliserai pas l'article 49.3 sauf si le budget est complètement bloqué », a-t-il précisé.
À l'instar de son prédécesseur, Bayrou a insisté sur l'importance de réduire le déficit de la France, qui dépasse actuellement les limites imposées par l'Union européenne. Son administration fait face à une pression importante pour concilier discipline budgétaire et maintien du soutien public.
En plus de ses projets pour le budget, Bayrou a révélé son intention de finaliser la composition de son nouveau gouvernement d'ici Noël. Il a exprimé le souhait que le ministre de l'Intérieur par intérim, Bruno Retailleau, conserve un poste au sein du cabinet, signalant une préférence pour la continuité dans les rôles clés durant cette période de transition.