Des dizaines d'étoiles de David ont été pulvérisées sur des bâtiments de la ville et de ses banlieues, perçues comme une menace envers les Juifs au milieu de la guerre entre Israël et le Hamas.
Les procureurs de Paris ont ouvert une enquête ce mardi 31 octobre sur des dizaines d'étoiles de David taguées sur des bâtiments de la ville et de ses banlieues, perçues comme une menace envers les Juifs au milieu de la guerre entre Israël et le Hamas.
Le symbole juif a été peint à plusieurs endroits sur plusieurs façades de bâtiments dans un quartier du sud de Paris, a constaté un journaliste de l'Agence France-Presse (AFP).
Des tags similaires sont apparus ce week-end dans des banlieues de la ville, notamment à Vanves, Fontenay-aux-Roses et Aubervilliers. Dans une autre banlieue proche, Saint-Ouen, ils étaient accompagnés d'inscriptions telles que "La Palestine vaincra".
L'Union des étudiants juifs de France a déclaré qu'ils étaient conçus pour rappeler la manière dont les Juifs étaient contraints de porter l'étoile par le régime nazi. "Cet acte de marquage rappelle les processus des années 1930 et de la Seconde Guerre mondiale qui ont conduit à l'extermination de millions de Juifs", a déclaré son président Samuel Lejoyeux à l'AFP. "Les personnes qui ont fait cela voulaient clairement terroriser", a-t-il ajouté.
En savoir plus Article réservé à nos abonnés Guerre Israël-Hamas : la communauté juive française préoccupée par la recrudescence d'actes antisémites 'Contradiction totale avec nos valeurs fondamentales' La maire d'Aubervilliers, Karine Franclet, a condamné les graffitis comme étant "en totale contradiction avec les valeurs fondamentales que nous défendons, notamment la tolérance, l'égalité et le respect mutuel, particulièrement dans le contexte actuel".
La mairie de Saint-Ouen a déposé plainte auprès du procureur de la République. "Les auteurs doivent être poursuivis et condamnés par les tribunaux avec la plus grande sévérité et intransigeance", a déclaré le maire Karim Bouamrane sur X, anciennement Twitter.
Israël a bombardé le territoire palestinien de Gaza depuis les attaques du 7 octobre par les militants du Hamas, qui ont fait environ 1 400 morts, selon les autorités israéliennes. Plus de 8 500 personnes ont été tuées à Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire contrôlé par le Hamas.
Le gouvernement français affirme qu'en l'espace de trois semaines après l'attaque du Hamas, plus de 800 actes antisémites ont été enregistrés en France. Cela équivaut au nombre d'incidents survenus au cours des deux ou trois années précédentes, selon le Conseil représentatif des institutions juives de France.
"Ils n'ont pas été déclenchés par l'indignation face aux images de Gaza - les actes antisémites ont commencé le 7 octobre, même avant la réaction israélienne", a déclaré son président Yonathan Arfi. Foto-Zscout370, Wikimedia commons.