Selon les résultats de l'inventaire forestier national, les écosystèmes des forêts françaises sont confrontés à une série de crises, principalement attribuées aux impacts du changement
climatique. Les forêts françaises, reconnues pour leur contribution au climat et à la biodiversité, font face à diverses crises, entraînant une augmentation de la mortalité, comme le révèle le rapport de l'inventaire forestier national publié le 12 octobre.
L'Institut National de l'Information Géographique et Forestière (IGN) français établit un inventaire annuel pour suivre l'évolution des écosystèmes forestiers et des ressources en bois, en se basant sur des données collectées sur 70 000 parcelles au cours des cinq dernières années.
L'édition 2023 de l'inventaire met en évidence l'influence tangible du changement climatique sur les forêts et leur santé globale. Une statistique alarmante réside dans l'apparition de mortalités significatives sur près de 670 000 hectares, soit l'équivalent de 4,1 % de la superficie totale des forêts. Ce chiffre équivaut à la superficie totale perdue à cause des incendies de forêt au cours des 35 dernières années.
Bien que la mortalité des forêts puisse ne pas être aussi spectaculaire visuellement que les tempêtes hivernales ou les incendies estivaux, ses implications pour l'avenir sont tout aussi préoccupantes, selon l'IGN. Une parcelle de bois est classée en phase de mortalité lorsqu'au moins 20 % des arbres ayant accès à la lumière ont péri en moins de cinq ans ou lorsque plus de 50 % de leur partie supérieure est constituée de branches mortes.
Il convient de noter que l'estimation de 670 000 hectares sous-représente probablement l'étendue réelle de la mortalité, en particulier dans les cas où les arbres malades sont rapidement enlevés et difficiles à détecter. De plus, la mortalité des arbres a augmenté de près de 80 % au cours de la dernière décennie, marquant une augmentation significative par rapport à la hausse de 54 % signalée dans l'inventaire précédent. Foto-Romain Boukhobza, Wikimedia commons.