Le président français Emmanuel Macron a annoncé l'intention de son gouvernement d'inscrire les droits à l'avortement dans la constitution française, garantissant ainsi leur permanence.
Le président français Emmanuel Macron a révélé ce dimanche 29 octobre que son gouvernement prépare l'incorporation des droits à l'avortement dans la constitution française, les rendant ainsi "irréversibles".
Dans une déclaration en ligne, Macron a indiqué qu'un projet de loi serait présenté au Conseil d'État, la plus haute juridiction administrative de France, au cours de la semaine à venir. L'objectif est d'établir les droits à l'avortement en tant que disposition constitutionnelle d'ici la fin de cette année. Macron a déclaré : "En 2024, le droit des femmes de choisir l'avortement deviendra irréversible."
Cette annonce fait suite à l'engagement pris par Macron le 8 mars, Journée internationale des femmes, qui a été perçu comme une réponse à l'annulation des droits fédéraux à l'avortement aux États-Unis l'année dernière.
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En France, les modifications constitutionnelles nécessitent soit un référendum, soit l'approbation d'au moins les trois cinquièmes des membres des deux chambres parlementaires réunies en congrès. Historiquement, la plupart des modifications constitutionnelles de la France d'après-guerre ont été ratifiées par des votes du congrès.
La dépénalisation de l'interruption de grossesse a eu lieu en France en 1975, et les lois successives ont visé à améliorer les conditions de l'avortement. Ces efforts ont porté sur la protection de la santé et de l'anonymat des femmes, ainsi que sur la réduction du fardeau financier associé à la procédure.
Selon un sondage d'opinion public de novembre 2022, 89 % des répondants ont exprimé leur soutien à l'incorporation des droits à l'avortement dans la constitution. Les statistiques gouvernementales indiquent que 234 000 avortements ont été pratiqués en France l'année dernière. Foto- Jacques Paquier, Wikimedia commons.