La récente controverse entourant la suspension des projets de coopération avec des individus du Mali, du Niger et du Burkina Faso a suscité une réponse passionnée au sein de la communauté
des arts du spectacle. Elle a également conduit à une révision rapide de la part des autorités impliquées.
L'agitation entourant cette question reflète les incertitudes plus larges découlant de la décision de la France de mettre fin à toutes les formes de coopération avec le Niger, le Mali et le Burkina Faso, englobant même le domaine culturel, qui est distinct des préoccupations pressantes en matière de sécurité de la région.
La crise en cours entre la France et les trois nations sahéliennes, déclenchée par une série de coups d'État dénoncée par le président Emmanuel Macron comme une "épidémie", a débordé dans le domaine artistique. En quelques heures, elle a suscité l'indignation au sein de la communauté des arts du spectacle et conduit à un revirement spectaculaire de la part des autorités.
La ministre française de la Culture, Rima Abdul Malak, a rapidement clarifié la situation en déclarant : "Il y a eu trop de confusion et de malentendus : il n'est nullement question d'interrompre les échanges avec les artistes ou avec les lieux culturels, les musées, les festivals, les théâtres de ces pays." Elle a souligné : "Nous ne boycottions jamais les artistes, nulle part."
La controverse a débuté jeudi matin avec l'initiative du Syndicat National des Entreprises Artistiques et Culturelles (SYNDEAC). SYNDEAC a dénoncé une lettre envoyée la veille par les directions régionales des affaires culturelles (DRACs), la décrivant comme ayant un ton menaçant. Foto-boulo, Wikimedia commons.