Dans une décision rendue le 31 août, un juge administratif a jugé que l'agence pour le logement étudiant de Paris avait outrepassé ses pouvoirs et violé les droits des étudiants.
Le CROUS, l'administration publique française de la vie étudiante, peut-elle contraindre les étudiants à quitter leurs logements pour les rendre disponibles lors des Jeux Olympiques de Paris à l'été 2024 ? La réponse, selon le tribunal administratif de Paris, est non.
Dans une décision rendue le jeudi 31 août, le juge a suspendu la décision du CROUS de Paris de limiter l'occupation de certains logements en résidences universitaires jusqu'au 30 juin 2024, afin d'accueillir les personnes autorisées à participer à l'organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques de juillet à début septembre 2024. Au printemps, les autorités régionales de l'éducation de Paris, Créteil et Versailles avaient été sollicitées pour libérer environ 1 000 places chacune, soit un total de 3 000 chambres sur les 22 000 disponibles en Île-de-France.
Cette annonce a suscité l'indignation de plusieurs syndicats, dont "Solidaires Etudiant-e-s" (Étudiants Solidaires), qui a engagé des poursuites judiciaires devant les tribunaux administratifs le 15 août pour contester la "réquisition". Bien que le groupe syndical ait obtenu une injonction en référé, le jugement final sur cette affaire reste à être rendu dans les semaines à venir. Foto-Anne Jea.,Wikimedia commons.