La grève des contrôleurs aériens prévue jeudi dans toute la France devrait entraîner de nombreuses annulations de vols. Le principal syndicat des contrôleurs de la circulation aérienne menace
déjà d'une nouvelle grève pour le pont de l'Ascension, les 9, 10 et 11 mai.
La journée de jeudi 25 avril s'annonce difficile dans les aéroports français. La grève des contrôleurs aériens prévue ce jour-là devrait entraîner des annulations de vols un peu partout en France, tandis que le principal syndicat des contrôleurs de la circulation aérienne menace déjà d'une nouvelle grève pour le pont de l'Ascension, les 9, 10 et 11 mai.
Selon une source proche du dossier, les compagnies aériennes devront annuler jeudi 75 % des vols à l'aéroport parisien d'Orly et 65 % à Paris-Charles-de-Gaulle ainsi qu'à Marseille.
La Direction générale de l'aviation civile (DGAC) demandera également d'annuler 60 % des vols à Toulouse et à Nice, et 50 % pour les autres aéroports, a indiqué cette source à l'AFP.
Le deuxième syndicat des contrôleurs aériens, l'Unsa Icna, qui appelle également à la grève jeudi, a de son côté déposé un nouveau préavis courant sur l'ensemble du mois de juin.
Ces perspectives de mouvements sociaux contredisent la trêve olympique des principaux syndicats, qui se sont engagés en septembre 2023 à ne pas faire grève pour des raisons salariales jusqu'à la fin des Jeux olympiques (26 juillet au 11 août) et paralympiques (28 août au 8 septembre).
Face à l'échec des négociations, le SNCTA a même déposé un deuxième préavis de grève, sur trois jours cette fois-ci et en plein week-end de l'Ascension, les jeudi 9 (férié), vendredi 10 et samedi 11 mai.
Dans un communiqué, l'organisation a déploré l'échec des discussions "notamment sur la question de l'accompagnement social" et donne à nouveau 15 jours aux pouvoirs publics pour "s'inscrire dans la recherche de solutions" avant de mettre sa menace à exécution.
La réforme discutée vise à "augmenter la productivité", selon ce responsable. Le syndicat souhaite "accompagner cette recherche de performance" par le biais de hausses de salaires qui les feraient converger vers les "standards sociaux européens".
Malgré ces encoches à la trêve olympique, le patron de la Fnam dit toutefois ne pas être inquiet pour la période de compétition elle-même. D'après Pascal de Izaguirre, président de la principale organisation regroupant les grandes compagnies aériennes françaises (Fnam), la France est championne d'Europe des grèves du contrôle aérien, avec un impact sur les finances du secteur aérien européen de 800 millions d'euros pour la période 2018-2022, dont 624 millions pour la France seulement. Foto-Olivier Cleynen, Wikimedia commons.