Le ministre français de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a déclaré dimanche que l’Iran avait déjà eu recours à des intermédiaires, y compris des trafiquants de drogue, pour mener des activités
clandestines en France — et pourrait le faire de nouveau.
S’exprimant sur la chaîne LCI, Retailleau a expliqué que ces individus ne sont souvent pas conscients qu’ils agissent pour le compte du régime iranien. « Ils reçoivent des contrats par l’intermédiaire de tiers et ignorent la véritable source », a-t-il précisé. « C’est ainsi que l’Iran agit sur notre territoire national. »
Bien que Retailleau n’ait fourni ni exemples précis ni preuves concrètes, il a présenté cette méthode comme une tactique connue de l’État iranien.
Les tensions sont déjà vives en France après les frappes américaines de la nuit visant des sites nucléaires iraniens.
Retailleau a également évoqué un attentat déjoué en 2018 près de Paris, visant un rassemblement de l’opposition iranienne. Ce complot aurait été orchestré par le diplomate iranien Assadollah Assadi, condamné ensuite en Belgique à 20 ans de prison. Il a été libéré en 2023 dans le cadre d’un échange de prisonniers avec l’Iran.
L’Iran a toujours nié toute implication dans des opérations de déstabilisation en Europe. Son ambassade n’a pas réagi immédiatement aux dernières accusations. Foto- Olivier Ezratty, Wikimedia commons.