Un nouveau gouvernement à l’image de la droitisation de l’électorat d’Emmanuel Macron

 

Avec Rachida Dati ou Catherine Vautrin, le chef de l’Etat a privilégié des profils purement politiques, issus de la droite, en rupture avec le dépassement prôné en 2017. Publié aujourd’hui à

06h26, modifié à 09h58 Temps de Lecture 3 min. Read in English Ajouter à vos sélections

Emmanuel Macron en a fini avec les « amateurs » dont il était pourtant si fier en 2017. Le gouvernement de son premier ministre, Gabriel Attal, annoncé jeudi 11 janvier, depuis le jardin d’hiver de l’Elysée, renoue avec la politique d’antan, celle d’un « ancien monde » que le chef de l’Etat imaginait jeter aux orties lors de son arrivée à l’Elysée.

Pour former son équipe « resserrée », à l’image d’un « XV de France », d’après l’Elysée, et tournée vers « l’action, l’action, l’action », selon les mots du locataire de Matignon lors de son entretien au « 20 heures » de TF1, Emmanuel Macron a une nouvelle fois pioché dans les rangs de la Sarkozie, en recrutant l’ancienne garde des sceaux Rachida Dati, et s’est aventuré en Chiraquie pour aller chercher Catherine Vautrin, ministre de 2005 à 2007.

Deux femmes venues de la droite, donc, qui siégeront au conseil des ministres aux côtés d’autres anciens du parti Les Républicains (LR), comme Bruno Le Maire, puissant locataire de Bercy, Sébastien Lecornu aux armées, et Gérald Darmanin, le ministre de l’intérieur, ex-porte-parole de Nicolas Sarkozy. Foto-Simon Kirby, Wikimedia commons.