Des pistes de réforme pour soutenir les élus locaux, les "urgentistes de la République"

Dans un rapport, les députés Violette Spillebout (Renaissance) et Sébastien Jumel (Parti communiste) proposent cinquante-sept mesures visant à aider les maires et les conseillers municipaux

à faire face aux difficultés croissantes auxquelles ils sont confrontés.

L'objectif est crucial : "Réparer la démocratie". Les députés Violette Spillebout (Renaissance, Nord) et Sébastien Jumel (Parti communiste, Seine-Maritime) formulent cinquante-sept propositions pour renforcer le soutien aux élus locaux, confrontés à des difficultés croissantes dans l'exercice de leur mandat. À la tête d'une mission d'information transpartisane, des membres de La France insoumise au Rassemblement national, ces deux parlementaires ont présenté leurs recommandations le mercredi 20 décembre à l'Assemblée nationale.

Dans le préambule de leur rapport, M. Jumel évoque les élus locaux comme étant les "victimes de la dépression démocratique", devenus "les urgentistes de la République", contraints de gérer tous les dysfonctionnements de la société. En première ligne, ils agissent en tant que "béquille d'un État trop souvent défaillant", selon le député communiste. Ils font face aux fractures sociales, à la bureaucratie complexe, au risque de contentieux judiciaires, ainsi qu'à des violences de plus en plus fréquentes de la part de certains citoyens nourrissant "une haine envers les élus", selon Mme Spillebout. Et tout cela, "sans statut, sans moyens d'action, parfois même sans reconnaissance", dénonce M. Jumel. Il alerte sur l'état fortement altéré de la vocation de maire, qualifiant cette fonction de "curé de campagne laïque". Foto-Lmatheimages, Wikimedia commons.