Sarkozy sera jugé pour le financement présumé libyen de la campagne présidentielle de 2007

 

L'ancien président français comparaîtra devant un tribunal correctionnel pour des accusations de dissimulation de détournement de fonds publics, de corruption passive, de financement illégal

de campagne électorale et de complot criminel.

Le président français précédent, Nicolas Sarkozy, s'est retrouvé mêlé à des ennuis juridiques au milieu d'une tournée promotionnelle pour la publication de ses mémoires récemment publiés, "Le Temps des combats". Le vendredi 25 août, Sarkozy a appris que lui et 12 autres co-défendeurs avaient été renvoyés devant un tribunal correctionnel. Le renvoi découle d'allégations de soutien financier à sa campagne électorale victorieuse de 2007 par le régime libyen dirigé par le dictateur Muammar Kadhafi.

À l'issue d'une enquête judiciaire de 10 ans, les juges d'instruction Aude Buresi et Virginie Tilmont ont décidé que Sarkozy devrait comparaître devant le tribunal dans cette affaire pour dissimulation de détournement de fonds publics, corruption passive, financement illégal de campagne électorale et complot criminel, constituant une infraction passible de 10 ans d'emprisonnement.

Interrogé par Le Monde, l'entourage de l'ancien président, qui conteste ces accusations, a refusé de commenter à ce stade. Cependant, ils ont déploré "l'absence de toute preuve matérielle" à la fin de l'enquête. "Rien de concluant n'a été trouvé contre moi", a insisté Sarkozy à la télévision nationale le 23 août. Foto-Jacques Paquier, Wikimedia commons.