La France prend des mesures pour interdire un parti d'extrême droite pour antisémitisme

 

Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a annoncé la dissolution du parti d'extrême droite et ultra-traditionnaliste catholique Civitas lundi, affirmant qu'il

transmettrait l'affaire au procureur suite à des propos antisémites.

 Le ministre de l'Intérieur de la France a déclaré lundi 7 août qu'il avait ordonné à son ministère de dissoudre Civitas, un parti d'extrême droite composé principalement de catholiques ultra-traditionnalistes, en raison de son antisémitisme. Gérald Darmanin a déclaré sur les réseaux sociaux qu'il avait demandé au ministère de "procéder à la dissolution" du parti, condamnant fermement les propos antisémites tenus lors de son séminaire d'été le mois dernier.

Lors de cette réunion, le 30 juillet, le polémiste Pierre Hillard a déclaré à son auditoire que, avant la Révolution française de 1789, les Juifs et les autres minorités religieuses ne pouvaient pas devenir citoyens français car ils étaient des "hérétiques". Hillard a déclaré que "nous devrions peut-être revenir à la situation d'avant 1789".

Plusieurs politiciens et organisations juives ont rapidement condamné ces propos. "Il n'y a pas de place pour l'antisémitisme dans notre pays", a déclaré Darmanin dans son post. "Je condamne fermement ces commentaires odieux et je saisis le procureur national de l'affaire", a-t-il ajouté.

Civitas, qui prétend avoir 165 000 membres, est une organisation de catholiques ultra-traditionalistes. Elle a été reconnue comme ayant le statut de parti politique en 2016 et bénéficie de financements publics grâce à cette décision.

Civitas a soutenu la figure d'extrême droite Éric Zemmour lors de l'élection présidentielle de l'année dernière, s'est opposé à la légalisation du mariage entre personnes de même sexe en 2013 et est farouchement anti-immigration. Ses membres perturbent parfois des événements publics impliquant des artistes non hétérosexuels, et le parti fait l'objet de plaintes pour discrimination sexuelle pour prétendue homophobie."