À Bruxelles, après l'attentat, les failles des services de sécurité pointées du doigt

 

Abdesalem Lassoued, qui a tué, lundi 16 octobre, deux Suédois dans la capitale belge, avait été signalé à plusieurs reprises à différentes administrations belges, qui n'ont pas recoupé leurs

informations.

Un air de « déjà-vu », « trois chances manquées », « un nouvel échec » : après l'attentat commis lundi 16 octobre, à Bruxelles, par le Tunisien Abdesalem Lassoued, qui a tué deux supporteurs de football suédois, les médias belges ont relancé les critiques quant à la manière dont les autorités du pays gèrent, ou non, la menace du radicalisme islamiste. Des parlementaires les ont abondamment relayées, mercredi.

"La population en a marre de constater à chaque fois un échec, et un échec sanglant", a ainsi estimé Marie-Christine Marghem, une députée de la majorité. Ces critiques rappellent celles de 2015, quand le pays avait été mis en cause, notamment par l'ancien président français François Hollande, pour avoir laissé à une cellule terroriste la latitude d'organiser, de Bruxelles, les attentats du 13-Novembre à Paris et à Saint-Denis. Ces lacunes avaient été identifiées ensuite par un rapport parlementaire et par un autre, du comité de surveillance des polices.

Cette fois, le gouvernement n'a pas caché les défaillances qui ont permis à Abdesalem Lassoued, arrivé en Belgique en 2015 ou en 2016, de passer sous tous les radars, malgré un ordre d'expulsion à son encontre prononcé en 2020 et divers signalements de son profil potentiellement criminel, puis de sa radicalisation. Foto-Zip5344, Wikimedia commons.