Macron Annonce le Retrait Militaire du Niger

Lors d'une interview axée sur le pouvoir d'achat à la télévision française, le Président Emmanuel Macron a fait une annonce significative le dimanche 24 septembre.

Il a révélé que l'ambassadeur de France à Niamey, Sylvain Itté, serait rapatrié à Paris, et que les 1 500 soldats français déployés au Niger pour lutter contre le terrorisme seraient retirés. Cette décision intervient deux mois après un coup d'État militaire dans le pays sahélien et marque la fin de semaines de tensions avec la junte, une situation de plus en plus intenable pour la France.

Macron a déclaré : "La France a décidé de rappeler son ambassadeur. Dans les prochaines heures, notre ambassadeur et de nombreux diplomates rentreront en France. Et nous mettons fin à notre coopération militaire avec les autorités de facto au Niger car elles ne veulent plus lutter contre le terrorisme." Il a ensuite ajouté que les soldats français au Niger reviendraient "de manière ordonnée au cours des semaines et des mois à venir" et que ce retour serait achevé avant "la fin de l'année". Son annonce a été accueillie immédiatement avec joie à Niamey, où des milliers de personnes se sont spontanément rassemblées à un rond-point près de la principale base militaire abritant les troupes françaises.

La décision de Macron représente un changement significatif, étant donné que la France avait précédemment résisté aux exigences de la junte dirigée par le Général Abdourahamane Tiani, qui a joué un rôle clé dans la destitution du Président nigérien Mohamed Bazoum. Selon le bureau de Macron, ces décisions ont été prises en consultation avec Bazoum, qui, bien qu'étant en résidence surveillée avec sa famille depuis le coup d'État, n'a pas formellement démissionné. La coordination avec les dirigeants de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) a également joué un rôle dans le processus décisionnel.

Malgré avoir initialement conditionné le retrait militaire à l'approbation de Bazoum, le bureau de Macron a déclaré qu'il avait à nouveau parlé avec le président déchu le dimanche. La présidence française reste engagée à travailler avec la CEDEAO pour obtenir la libération de Bazoum et la restauration de l'ordre constitutionnel. Ils considèrent Bazoum comme le dirigeant légitime du Niger. Foto-Roland Huziaker, Wikimedia commons.