La France sous le choc après l'attaque à la voiture-bélier du domicile du maire de L'Haÿ-les-Roses

Le domicile du maire de L'Haÿ-les-Roses, en région parisienne, a été vandalisé dans la nuit de samedi à dimanche. Son épouse et ses enfants ont été pris pour cibles lors de l'attaque. L'édile a

évoqué une nuit "d'horreur" et "d'ignominie". Une enquête a été ouverte pour tentative d'assassinat, a indiqué le parquet de Créteil.

Si la nuit de samedi à dimanche a connu un recul des violences, elle a cependant été marquée par une attaque à la voiture-bélier du domicile du maire de L'Haÿ-les-Roses, dans le sud de Paris.

Vers 01 H 30, alors que le maire de ce chef-lieu d'arrondissement du Val-de-Marne, Vincent Jeanbrun (LR), se trouvait dans son Hôtel de ville, des émeutiers ont lancé une voiture-bélier sur sa maison avant d'y mettre le feu, a-t-il indiqué.

Sa femme a été hospitalisée après avoir été blessée au genou, ainsi qu'un de ses deux jeunes enfants, qui l'a été plus légèrement, selon l'entourage de l'élu. Une enquête a été ouverte pour tentative d'assassinat.

La Première ministre Élisabeth Borne s'est rendue à L'Haÿ-les-Roses, accompagnée par le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, par Christophe Béchu, ministre de la Cohésion des territoires, et par Dominique Faure, ministre déléguée chargée des Collectivités territoriales.

Elle a assuré que le gouvernement ne "laissera passer aucune violence" et que "la plus grande fermeté" serait appliquée dans les sanctions. "Nous serons aux côtés des maires", a déclaré la cheffe du gouvernement.

Au petit matin de dimanche, le pavillon de banlieue du maire, gardé par la police, portait les stigmates de l'attaque, avec un portail enfoncé et une clôture noircie par les flammes, selon des images AFP.

"Cette nuit, un cap a été franchi dans l'horreur et l'ignominie", a estimé le maire de cette ville d'environ 30 000 habitants.

Ailleurs, cette cinquième nuit de violences urbaines a été dans l'ensemble de moindre intensité que la précédente.

Selon le ministère de l'Intérieur, 719 personnes ont été interpellées dans la nuit de samedi à dimanche, contre 994 samedi à la même heure.

À ce stade, 45 policiers et gendarmes ont été blessés, 577 véhicules et 74 bâtiments ont été incendiés et 871 incendies ont été comptabilisés sur la voie publique, a ajouté le ministère. Dix commissariats, 10 casernes de gendarmerie et 6 postes de police municipale ont également été pris pour cible. Foto-Marianne Casamance, Wikimedia commons.