Colère suite au plan visant à persuader les sans-abri de quitter Paris avant les Jeux olympiques

 

Des politiciens locaux et des associations caritatives en France ont exprimé leurs préoccupations concernant un plan du gouvernement français visant à encourager des

milliers de sans-abri et de demandeurs d'asile à quitter la région parisienne avant les Jeux olympiques de l'année prochaine et à déménager dans d'autres régions du pays afin de libérer des logements dans la capitale.

L'agence de presse Agence France-Presse a rapporté que depuis la mi-mars, le gouvernement a demandé aux préfets locaux de créer des centres d'accueil temporaires dans chaque région française, à l'exception du nord et de la Corse, ce qui libérerait des espaces dans les hôtels normalement utilisés comme centres d'hébergement d'urgence dans et autour de Paris.

Le ministre du logement, Olivier Klein, a déclaré devant le parlement ce mois-ci que de nombreux hôtels ne voulaient pas servir d'hébergement d'urgence pour les sans-abri ou les demandeurs d'asile cet automne, car ils s'attendaient à un afflux de visiteurs lors de la Coupe du Monde de rugby, et il en serait de même pour les Jeux olympiques de l'été prochain. Maud Gatel, députée centriste du parti MoDem, a déclaré que 5 000 lits d'hébergement d'urgence seraient perdus.

Selon le plan, les sans-abri qui quitteraient volontairement Paris ou les environs seraient logés pendant trois semaines dans les centres régionaux temporaires d'accueil, financés par l'État, avant d'être orientés vers un logement dans la même région répondant à leurs besoins.

Bruz, une ville de 18 000 habitants près de Rennes en Bretagne, a été désignée pour accueillir l'un des centres d'accueil. Elle devrait recevoir 50 personnes toutes les trois semaines à partir de septembre. Cependant, son maire, Philippe Salmon, a déclaré qu'il n'était pas favorable à la création du centre là-bas, dans ce qu'il a appelé des conditions "inadaptées".

Salmon a critiqué l'état du terrain où le centre devait être situé, qui avait été décrit comme un terrain vague près des voies ferrées. "Le sol est pollué par des métaux lourds et de l'essence. Pour nous, ce ne sont pas des conditions dignes pour héberger des personnes", a-t-il déclaré. Salmon voulait savoir comment l'État allait faire face à toute tension potentielle. Foto- Taxiarchos228, cropped and modified by Poke2001, Wikimedia commons.