Attaque aux mortiers d'artifice du commissariat de Champigny-sur-Marne, pas de blessés

Une quarantaine de personnes se sont attaquées samedi soir au commissariat de Champigny-sur-Marne (Val-de-Marne) avec des tirs de mortiers d'artifice, sans faire de blessés, a-t-on appris

dimanche auprès de la préfecture de police de Paris.

Plusieurs véhicules de police ont été dégradés ainsi que la porte vitrée d'entrée du commissariat qui est situé au coeur d'une cité de la ville, proche du bois de Vincennes. Huit mortiers ont été retrouvés non loin, a-t-on ajouté de même source.

Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin a exprimé dans un tweet son "soutien total" aux policiers "qui font un travail difficile". "Les petits caïds n'impressionnent personne et ne découragent pas notre travail contre les stupéfiants", a-t-il ajouté.

Cette attaque survient après celle mercredi soir de deux policiers, en civil, blessés par balles à Herblay (Val-d'Oise) alors qu'il étaient en mission.

Dans un tweet, le préfet de police de Paris, Didier Lallement a également exprimé "son soutien aux policiers visés par ces actes intolérables".

Les incidents ont débuté peu avant minuit et se sont achevés une heure plus tard. Aucune interpellation n'a eu lieu. Le commissariat de Champigny avec la sûreté départementale en appui est chargé de l'enquête, a indiqué le parquet.

Le syndicat Alliance a aussitôt dénoncé cette attaque. "Il est grand temps que le gouvernement se saisisse des violences commises contre les forces de l'ordre () Plus personne ne respecte les forces de l'ordre et le gouvernement n'a pas réussi malheureusement à inverser cette tendance", a réagi son délégué général, Frédéric Lagache.

"Que faudra-t-il pour que le gouvernement s'engage à protéger ses forces de l'ordre", a-t-il ajouté.

Ce commissariat a déjà été plusieurs fois ciblé par ce type d'attaque, notamment en avril dernier pendant le confinement ou bien encore en 2018. afp

C'est un quartier "agité", "avec une route périphérique autour, une seule entrée et une seule sortie" donc c'est "compliqué" pour les forces de l'ordre, explique François Cocq, ex-maire adjoint de cette commune anciennement communiste et enseignant dans un collège à proximité du quartier.

Ce dernier déplore qu'il n'y ait qu"un seul commissariat pour une ville de 76.000 habitants" et qu'il soit "décentré par rapport au reste de la ville". Mais le fait qu'il soit installé en plein cœur de ce quartier où il y a du trafic de drogue, "ça ne règle rien". Dès qu'il y a des tensions avec la police, "les gens viennent régler leurs comptes directement, ils trouvent les forces de l'ordre à leur porte", donc le plus souvent à coups de mortiers d'artifice.